Fedor ♦ Contre mauvaise fortune bon coeur

Qualités : Spirituel Drôle Intelligent Optimiste.
Défauts : Fuit le conflit Emotionnellement indisponible Passif Soumis Attaché à son confort.
Préférences : Les bouquins L'art, en général, surtout la littérature Les promenades au grand air Les gens, des fois.
Antipathies : Les gens, des fois La chaleur La pluie Les mathématiques.

Taille : 1m70.
Corpulence : Fin, sec.
Cheveux : Châtain pâle, assez indéfinis.
Yeux : Bruns.
Signes distinctifs : Teint pâle, lèvres rouges.
Style vestimentaire : Il met ce qu'on lui donne, mais à choisir, il préfère porter les habits conventionnels de la bonne société.

Avant que ses chaleurs n'arrivent pour la première fois, Fedor avait une vie tout à fait ordinaire selon ses propres standards - c'est-à-dire, pour ceux des autres, très aisée.
Fedor est né dans une famille noble des alentours de Saint-Pétersbourg, avec toute la bonne éducation que cette naissance implique, et ce, sans la pression inhérente au aînés ; troisième fils, Fedor n'a jamais porté sur lui la responsabilité de devoir faire perdurer sa famille. Elevé par ses nourrices, éduqué par ses précepteurs, s'est montré très doué pour les études et très curieux des actualités de son temps. Lecteur assidu, et âme sensible, mais implacablement logique, il était certain que Fedor allait accéder à une brillante carrière universitaire et finir son instruction par un fastueux tour d'Europe. Mais tout bascula le jour où, à dix-huit ans, ses premières chaleurs se déclarèrent.

Auparavant, il avait été rapidement admis que Fedor n'était probablement pa sun Alpha. Son aura était tout sauf prédatrice et ses transformations le montrèrent bien assez tôt. Mais après tout, les bâtards n'étaient pas si rares, si insolites, et Fedor ne risquait pas d'hériter de grand-chose en tant que troisième fils. Pendant plusieurs années, on laissa donc couler : il avait de toutes façons été plutôt élevé par ses nourrices que par ses parents. Avoir un bâtard bêta dans la maison passait encore. Un bâtard oméga, c'était différent.

Le scandale fut immédiat. Il n'y avait qu'une seule explication possible pour qu'un oméga naisse dans une famille d'Alphas : sa mère avait trompé son mari, et, ce qui était beaucoup plus grave, avec un oméga, sans réussir à le cacher. Jamais la famille n'aurait pu travestir la nature de Fedor ; il fallait donc prendre une décision. Contre une petite somme d'argent supposée subvenir pendant quelques mois à ses besoins, Fedor accepta de disparaître. Ses parents, eux, firent courir le bruit que son voyage en Europe avait été avancé, mais qu'un accès de fièvre lui avait ôté prématurément la vie quelque part en Suisse.

Mais de son côté, Fedor ne tint que quelques semaines avant d'écouler le peu d'argent qu'il possédait. De mésaventures en mésaventures, il ne parvint jamais à dissimuler sa vraie nature pendant de ses périodes de chaleurs. Il parvint finalement à trouver un poste d'enseignant dans une famille de Beta relativement à l'aise. Pendant quatre ans, il s'occupa de l'instruction de leurs enfants en échange du gîte, du couvert, d'un maigre salaire et de l'accès à la bibliothèque du maître de maison. Quand le dernier des enfants partit faire son droit, il se retrouva sans emploi et sans logement. Ce fut à ce moment qu'il fut capturé et vendu comme esclave ordinaire au manoir Adamovitch.

Aujourd'hui, Fedor est un jeune homme instruit, ce qui est rare pour un oméga. Il possède une grande culture littéraire, artistique et philosophique, une maîtrise honorable de l'histoire de l'Europe, et parle couramment russe, allemand, latin et grec. Pour toutes ces compétences, et parce que les hormones n'ont aucun effet sur les individus non-pubères, Fedor continue, quand il le peut, à enseigner. Depuis qu'il a quitté le domaine familial, personne ne semble avoir cherché à le contacter. Mais il s'y attendait plutôt. L'abandon de sa famille le choque, à vrai dire, beaucoup moins que le manque de reconnaissance de la famille de bêta pour qui il a travaillé si longtemps.