Grigori Adamovitch

Qualités : Joueur, jovial, intelligent, clément, paisible, suave
Défauts : Frivole, timide, méfiant, maladroit, récalcitrant, obsessionnel, introverti
Préférences : Les choses simples, l'alcool fort, les jeux de table, l'art, le thé et le café, les repas de famille, les dramas surtout quand il est spectateur.
Antipathies : Son travail, les curieux, méfiant des nobles du manoir de façon générale, le désordre et l'intolérance.

Taille : 1m98
Corpulence : 90kg
Cheveux : Blanc
Yeux : Violacé, bleu
Signes distinctifs : Il possède quelques mèches bleutées au milieu de la neige pure de ses cheveux. Sans vraiment aucune explication.
Style vestimentaire : Comme le veut son rang d'Adamovitch.

Grigori est le plus jeune des fils de Sergey. Il a beaucoup pris de sa mère autant physiquement que dans ses gênes, son aura étant celle de sa grand-mère maternelle. Ses cousins et frères n’ont pas manqué de lui faire remarquer et pendant longtemps, Grigori a été terrorisé à l’idée de nager dans la salle bleue avec d’autres Adamovitch et de l’eau en général. Un comble pour un Adamovitch. Même si la raie manta qu’il incarne est très imposante, elle est souvent dans le régime alimentaire des membres de sa famille et certains n’ont pas manqué de le lui rappeler dans leur enfance. Chasser par ses aînés. Tous sauf Viktor, qui, pendant longtemps, a été le rempart entre Grigori et le reste du monde.

Timide et renfermé, le benjamin s’est souvent noyé dans ses études plutôt que de prendre plaisir à parader comme le font certains Adamovitch. Discret, souvent méconnu, Grigori trouve la paix en la présence de ses sœurs, tantes, mères et Viktor. Et lorsqu’il est arrivé à un âge de prendre une épouse, Grigori a toujours trouvé le moyen de se défaire des engagements pris par ses parents. Une source de conflits, bien trop souvent apaisés par Viktor. D’ailleurs, le plus jeune de la fratrie n’a plus jamais entendu parler de mariage lorsque l’ainé a pris la tête de la famille.

Et même s’il s’est habitué à être le souffre-douleur de ses aînés, Grigori n’en reste pas moins affecté. Encore aujourd’hui, lorsqu’il marche dans le manoir, il lui arrive de se retourner. Comme si l’un d’eux allait surgir au coin du couloir pour lui sauter dessus. Les enfants sont cruels, cela n’a rien de nouveau et si le calme garçon pensait que cela s’atténuerait avec le temps, il n’en a rien été.

La taquinerie de trop. Celle qui a rendu Grigori malade, mais aussi celle qui l’a poussé à montrer les crocs. L’année de ses trente-six ans, alors qu’il passait une soirée à discuter avec d’autres hommes de la famille, Grigori a senti son corps lui échapper. En réalisant qu’il a été drogué à son insu, la raie manta s’est levée, prétextant avoir oublié quelque chose dans ses appartements. Qu’il ne rejoindra jamais. Il n’a que des souvenirs flous de cette nuit. Le parfum bien trop prenant de figue. La chaleur d’un corps sous le sien. Des rires. Vaguement des voix. Il ignore si cela venait de la drogue ou si son esprit a volontairement effacé, presque, toutes traces des événements traumatisants de cette soirée.

Si Grigori s’est toujours tenu loin des siens, il a créé un abîme entre eux. Et son seul frère ayant suffisamment dans son assiette, il a gardé le silence. Pourtant, ce n’est pas le premier rejeton qu’il ferait à quelqu’un. Il n’a su que presque une année après que cette terrible soirée avait engendré un petit être. Ce n’est que lorsqu’il a entendu parler de la raie manta que son bourreau a récupéré avec son épouse qu’il est allé voir le Viktor.

Inconcevable pour l’avocat de voir cette enfant grandir à la merci de ce déséquilibré. Et c’est bien la première fois que ce manoir a été témoin de la colère de l’Alpha dont tous doutaient de la virilité même. Probablement par culpabilité, Grigori a arraché son sang et sa chair à sa famille adoptive pour s’en occuper. Il n’a pas la moindre idée de comment s’occuper d’un enfant, mais il a décidé qu’il apprendra.

Lorsqu’elle est arrivée en âge de commencer son éducation, le père et la fille sont partis pour l’Allemagne. Loin de la malsaine demeure et ne reviendront que douze ans plus tard à la demande de Viktoriya Adamovitch, le seul enfant qu’il a reconnu comme le sien. Comme le doyen de la famille, Grigori s’est fait discret ces deux dernières années. Pour laisser jeunesse se faire. Ou par simple anxiété. Il n’est pas certain de savoir lui-même. C’est Viktoriya qui a fini par exiger de lui qu’il cesse de n’apparaitre que lorsque l’on a besoin d’un avocat et qu’il commence, enfin, à vivre.