Dans l'ombre de la lumière - Yégor Bol'Shoy

Qualités : Patient - Calme - Attentif - Loyal - Protecteur
Défauts : Solitaire - Secret - Maladroit en sentiment
Préférences : Le tabac - La vodka - Mâcher un morceau d’écorce - Le thé - Les romans
Antipathies : La musique forte - La viande - Ceux qui veulent du mal aux Adamovitch - Ceux qui ne respectent pas les règles - Ceux qui parlent fort…

Taille : 1m88
Corpulence : Forte - (Musclée par le travail physique qu'il fait souvent à la place des plus faibles)
Cheveux : Poivre et sel
Yeux : Ambrés
Signes distinctifs : De nombreuses cicatrices (Provoqués par les corrections de son père plus jeunes ou en se mettant entre les jeunes alphas en ruts inexpérimentés et les domestiques là au mauvais endroits au mauvais moment)
Style vestimentaire : Toujours en uniforme de domestique.

D’aussi longtemps qu’on s’en souvienne, il n’y a jamais eu d’Adamovitch sans un Bol’Shoy dans son ombre. Discrète, loyale, obéissante, ma famille n’a toujours eu qu’une seule fierté: celle de les servir. Un honneur et un privilège donné de mère en fille et de père en fils.  

Mon père, Dmitri, à suivit Viktor Adamovitch comme son ombre. Né peut avant lui, il a grandi à ses côtés et a appris, dès son plus jeune âge, à vivre pour n’être qu’à son service. Si il avait un grand respect doublé d’une adoration pour son Maitre, en revanche, il avait une certaine haine envers sa femme, Aleksandra. Bien qu’il restait dans son rôle de domestique respectueux avec elle, comme le voulait l’usage, cette animosité était connue de tous. D’ailleurs, si il ne se gênait pas pour préparer du thé aux herbes facilitant les grossesses à l’âme-soeur de Viktor, jamais il n’en fit pour elle…

Quand Matryona vit le jour, suivi deux jours après par sa demi-sœur, il sut qu’il était temps qu’il ait également une progéniture pour continuer de veiller sur la famille, et plus particulièrement sur la petite Dimitrovna. Sous l'accord de Viktor, il jeta son dévolu sur une esclave Oméga avec qui il put se marier avant de s’accoupler. Sa première tentative donna un enfant mort-né et le second un jeune garçon qui ne passa pas son premier hiver. Ce n’est du coup que 4 ans après Matryona que je vis le jour.

Pas le temps d’être un enfant quand l’on née Bol’Shoy. Dès que je fus en âge de marcher, il fallut que je le suive partout, réprimander au moindre bruit, au moindre son que je pouvais faire, à la moindre chose que je touchais par curiosité. J'ai vite appris qu’il fallait être comme un fantôme : présent, actif, mais invisible.

A la mort d’Aleksandra, Viktor s’occupa un peu plus de Matryona et mon père fut chargé de lui donner des cours afin de faire d'elle une digne et bonne héritière. Au bout de la salle, j’y assistait bien entendu et même si parfois, cela semblait trop dur pour ma petite tête d’enfant, je me concentrais et faisais de mon mieux pour, moi aussi, être digne de cette mission dont ne cessait de me parler mon père avec tant de fierté. Mais malgré cet honneur, sa préférence pour Dimitrovna restait visible aux yeux de tous…

Pour ma part, j’étais divisé, entre mon père qui me poussait à être l’ombre de l’enfant illégitime et le devoir qui me poussait à être celui de Matryona. Sans pouvoir choisir, je m’effaçait un peu et laissait d'autres domestiques recevoir les faveurs de mon travail pour ne pas être aussi exclusif que l’était mon père et veiller sur l’une comme sur l’autre.

Le temps passant, mon père rendit l’âme, peut avant que Matryona ne connaisse son premier enfant même si celui-ci n’était qu’un bâtard. Même si je n’avais que 15 ans, sous la “demande” de Viktor, j’acceptais de me marier afin que les Bol’Shoy continuent à avoir des leurs pour veiller sur les prochaines générations. Un mariage arrangé, un lit que je fuyais mais une femme que j’essayais, malgré tout, de rendre heureuse même si je n’avais pas, pour elle, l’amour que l’on attends dans un couple. De nos ébats naquit malgré tout une petite fille 5 ans plus tard : Tynia.

Aussi maladroit dans ma relation avec ma femme qu’avec elle, je laissais son éducation à sa mère, réservant mon temps à la famille Adamovitch. Autant à la mère qu’au fils d’ailleurs, à qui je finis par même donner des cours comme l’avait fait mon père autrefois. Quand Konstantin fut mis au monde, une partie de moi eut l'impression de revivre le passé mais en miroir. Une partie de moi était inquiète pour Aleksandr que j’avais vu grandir depuis sa naissance, un peu comme un fils ou un petit frère bien que je gardais bien entendu mes distances, comme tout bon domestique qui se respecte. La famille s’agrandit encore plus tard d’ailleurs, avec l’adoption d’Elizaveta quand pour ma part, la seule présence de Tynia, comme enfant, suffisait. D’ailleurs, je n’avais pas réussi à lui donner la fierté de ce travail comme l’avait réussi mon père et à la mort de sa mère, un fossé énorme s’installa entre nous.

Aujourd’hui, Viktor s’est retiré des affaires et je suis là, dans l’ombre, attentif à la moindre demande des Adamovitch et plus particulièrement de Matryona, ma patronne véritable. Bien que Tynia soit restée, elle aussi, au service de cette famille, je sens sa colère à chaque fois que je la croise et ne trouve pas le moyen d’y remédier… Pourtant, il faudra bien que l’on se parle parce qu’elle est depuis longtemps en âge de se marier et qu’il faudra bien un petit Bol’shoy pour les futurs petits Adamovitch à venir.