Anton | In my dream, you are with me

Qualités & défauts : Conciliant, Anton n’est pas le genre de personne qui cherchera à créer des ennuis volontairement, ou de tenir tête sans raison valable. Docile, frôlant la désinvolture, il sera du genre à mettre les problèmes de côtés ou pardonner très, voir beaucoup trop, facilement pour passer à autre chose et éviter toute sorte de conflits. Pas qu’il est incapable de tenir tête, ou de faire preuve de ténacité, il s’agit surtout d’une façon logique et prévenante pour lui d’éviter l’un de ses soucis impardonnable : sa narcolepsie. Non pas un trait de caractère, mais un élément qui façonne Anton à sa façon.

Une condition incurable, un trouble qui réduit sa capacité à contrôler ses cycles de sommeil, il fera tout en son pouvoir pour éviter toute forme de stresse qui risquerait de déclencher l’une de ses crises… Ce qui se résultera souvent à offrir cette perception d’être trop nonchalant, à la limite de l’impolitesse s’il décide tout simplement de partir en plein milieu d’un débat, d’un argument ou d’une situation paniquante, et ce, sans un mot prononcé. Nerveux à ses heures, il lui arrive même de faire le mort, se laissant littéralement tomber au sol délibérément jusqu’à ce que toute trace de menace soit disparu.

Il aura, pour la plupart du temps, un air un peu stoïque, détaché, bien qu’il n’en soit pas moins sympathique. La fatigue n’aidant en rien, il reste un jeune homme rêveur qui aime bien prendre son temps dans ce qu’il fait. Minutieux, travaillant, il s’appliquera comme il le peut à ses tâches dans la mesure du possible. Calme, il ne gaspillera pas nécessairement sa salive avec le premier venu, mais fera preuve d’une grande politesse en tout temps. Rare sont les moments d’énervement, la colère ne faisant pas partie de son tempérament, bien qu’il soit tout à fait capable de monter sur ses grands chevaux si une situation est des plus déplaisantes et qu’il ne peut ni tourner les talons, ni faire le mort pour s’en sortir.

Naïf sous ses airs presque innocents, il n’a pas toujours conscience de la véritable signification des mots. Loin d’être idiot, au contraire, la compréhension du second degré reste néanmoins un exploit qu’il ne maîtrise pas du tout, ce qui le coince parfois dans des situations plutôt cocasses à son insu. D’une franchise rafraîchissante, les mots sortent parfois trop rapidement de sa bouche avant qu’il n’ait eu le temps de bien formuler le tout. Maladroit malgré lui, il culpabilise passablement vite lorsqu’il fait une gaffe, ce qui ne joue pas en sa faveur puisqu’il sera donc ainsi plus facile pour les autres de le manipuler, tout comme il est facile de l’entraîner dans de diverses bêtises et le faire râler sans pour autant qu’il résiste à prêter main-forte.

Préférences : Dormir. Les fruits frais. Compter les étoiles. Les bains chauds. Se faire jouer dans les cheveux.
Antipathies : Les saveurs amères. Les confrontations. Le froid. La cruauté gratuite. Les insectes.

traits & corpulences : Anton est petit. Atteignant tout juste le 1m62 pour environ 58 kilos, ce n’est pas celui qui ressortira le plus au premier regard si l’on se base sur ces deux premiers détails. D’une ossature légère, des épaules légèrement arrondis et un bassin étroit, sa musculature est délicate, discrète et sèche, s’accordant bien avec le reste de sa silhouette. Svelte, il donne parfois cette impression de fragilité, mais ce serait se mettre le doigt dans l’œil puisqu’il est bien plus solide qu’il ne le laisse imaginer.

D’un roux flamboyant, la chevelure d’Anton est ce qui le discerne des autres, ce qui attire l’attention en premier lieu. Des cheveux épais, souvent échevelés par ses nombreuses siestes involontaires, il les garde plus ou moins courts, ceux-ci légèrement bouclés avec des mèches tombantes souvent devant ses yeux. Une couleur naturelle qui lui va à ravir, ne rehaussant que ce teint de pêche décoré par une multitude de taches de rousseur, parsemant sa peau entière de la tête aux pieds. La teinte de ses cheveux fait également ressortir l’étonnante variation de couleur de ses iris ; une hétérochromie complète, son œil droit étant d’un vert pâle, tandis que son œil gauche est d’une coloration bleu ciel. Réunis, ce regard particulier se fait souvent chaud et doux, malgré le constant égarement dans ses pensées qui lui donnent cet air utopiste. De longs cils plus sombres que ses cheveux, il est facile de se perdre dans son regard bicolore aussi simplement qu’il ne se perd dans ses propres pensées. Ses traits sont délicats sans être féminins, un air juvénile rehaussé par de jolies fossettes lorsqu’il se décide à sourire.

De longs cils plus sombres que ses cheveux, il est facile de se perdre dans son regard bicolore aussi simplement qu’il ne se perd dans ses propres pensées. Ses traits sont délicats sans être féminins, un air juvénile rehaussé par de jolies fossettes lorsqu’il se décide à sourire. Des lèvres fines, un nez arrondi, un visage en forme ovale, l’opossum n’a rien à envier bien qu’il se considère comme tout à fait "normal".

Signes distinctifs : La peau d’Anton n’est malheureusement pas simplement décorée de grains de beauté par centaine, mais également des cicatrices. Sur ses mains, suite à de nombreuses maladresses comme tout jeune gens plus ou moins dans la même situation, mais également son dos. Celui-ci est strié de longues marques barrant surtout la partie du haut de dos à l’horizontale, certaines en diagonales. Des marques disparates dû a de multiples coups de ceintures, laissant des traces plus profondes par endroit tout dépendant de la force avec laquelle elles ont été donnés.

Style vestimentaire :  N’était pas difficile, il aura tendance à être surtout vêtu de couleur sombre qui feront ressortir la flamboyante de sa chevelure et l’éclat de ses yeux. Du noir, bleu royal ou gris, il préfère néanmoins les teintes plus sobres. Dépendant des goûts de son maître, il fera en sorte de porter ce que ce dernier lui choisira sans se plaindre.

Né au sein d’une famille bourgeoise en plein cœur de Russie, Anton ne fut malheureusement pas l’enfant tant espérer que ses parents avaient toujours désiré. Un cliché, comme bien des enfants atteignant un certain âge, et que la situation se retourne contre eux pour un détail plus ou moins insignifiant. Étant né au moins du bon sexe, il eut la courte chance de pouvoir passer une enfance plutôt ordinaire, dans une famille ordinaire. D’un père alpha qui avait des attentes des plus hautes de progéniture, d’une mère oméga qui n’était pas en mesure de porter d’autres enfants suite à la naissance d’Anton, il eut droit à une bonne éducation des plus standard et tout à fait correcte pour leur classe sociale.

N’étant pas un enfant des plus turbulents, on ne lui reprochait jamais grand-chose, sauf si ce n’était de petits caprices habituel de gamin. Il eut la chance d’apprendre à lire, de dessiner, de se faire des amis, tout ce qui était de plus normal. Bien que la barre était haute pour plaire à son père aux tendances, il y arrivait plutôt bien, restant naïvement dans sa bulle tous ces soirs où on lui disait qu’il avait été un bon garçon tandis que sa mère recevait des coups pour lui avoir donné un enfant dont le caractère n’était pas suffisamment fier et fort.

La vie se déroulait plutôt bien sous le toit de la famille Koshva, si l’on faisait abstraction des élans colériques de son père et des bleus si mal dissimulés de sa mère et cet air peiné qu’elle portait à leur fils unique. Oh, naïveté enfantine de croire sur parole chacun de ses mots et de ne rien comprendre au sens caché des messages entre les lignes, se contentant de hocher la tête à chaque fois qu’elle venait lui murmurer à l’oreille qu’un jour, ils partiraient tous les deux et qu’ils vivraient loin de cet homme qu’il appelait père.

Mais sa mère manqua à sa promesse, puisqu’un jour, elle ne revint pas à la maison. On lui expliqua qu’elle était partie sans avoir la chance de lui dire au revoir, qu’elle avait été trop hâtive. Ce qu’on ne lui dit pas, c’était surtout sous quel arbre elle avait été enterré dans le cimetière de l’autre côté de la ville, lorsqu’elle avait décidé de mettre fin à ses jours. Si dans l’espoir de la revoir un jour, il ne versa aucune larme ce jour-là, les choses prirent une tournure des plus inattendus lorsqu’il atteignit sa puberté. Non, lorsqu’il eut ses premières chaleurs.

C’était ça, ce détail, qui allait changer les choses. C’était d’être né oméga.

Comme pour beaucoup d’adolescents omégas, cela n’amena rien de bon. Non seulement son père n’avait pas eu d’autres enfants, mais le seul qu’il avait obtenu n’était rien d’autre qu’un misérable oméga. Sans sa femme qui lui servait de défouloir occasionnel, il ne put se résoudre qu’à une chose pour passer sa frustration. Les coups commencèrent, d’abord sous forme de claques, puis les poings. Un jour, la ceinture fit son apparition, rencontrant la peau pâle de son dos. Un peu plus souvent, un peu plus fort. Chaque choc contre son épiderme laissait une marque visible à l’œil nu, mais tout autant une invisible réaction qui ne ferait qu’empirer son cas. Le stress, l’appréhension, toutes ces réactions émotives soudaines et qui ne cessaient d’empirer finirent par développer un étrange trouble au sein d’Anton qui se mit à tomber endormi sans prévenir, ici et là, durant quelques minutes, parfois des heures.

Non seulement était un oméga, mais en plus : il était défectueux.

Il ne lui rapporterait rien, voilà ce qui passait en boucle dans la tête de monsieur Koshva qui, une fois, l’avait battu si fort qu’Anton c’était évanoui avant même que le sévice ne se termine. Ses plans étaient tombés à l’eau aussi rapidement qu’une roche frappait le sol dès qu’elle était relâchée dans cette loi injuste qu’était la gravité, de se dire qu’il aurait pu avoir un fils alpha qui l’aurait rendu digne aux yeux du voisinage. Si piètre père de ne pas avoir pu voir au-delà de ce fameux détail, d’avoir laissé passer entre ses doigts une douce possibilité de conserver une famille ordinaire. Ce n’était pas suffisant, et puisqu’il avait été privé de ses désirs et ses rêves aigris et prétentieux, il ne comptait pas s’enquiquiner de la présence d’Anton maintenant qu’il avait atteint la majorité.

Il en profita dès qu’il ne le put, le vendant allègrement à ce manoir pour qu’il en devienne esclave et qu’il soit un fardeau de moins. Forcément, il n’en retira pas un prix exorbitant puisqu’il était labile. Mais la couleur de ses cheveux et de ses yeux bicolores lui donnèrent un avantage, lui donnant une chance d’être plus attrayant aux yeux des nobles à divertir, et surtout lui donner une minime chance de survie entre ces quatre murs. Cela fait maintenant un an qu’il y est, il est encore possible de le retrouver endormi entre deux rangées de livres à la bibliothèque, ou même dans le tournant d'un couloir. Si l’endormi semble des plus sereins en apparence alors qu’il se laisse transporter si aisément entre les bras de Morphée, ce n’est qu’une question de temps pour que ce tumulte intérieur ne se dévoile.