[Loann] Quand la langue vous échappe

Qualités :
Intelligent, parfois drôle quand il ne fait pas exprès, il est extrêmement talentueux dans son domaine. Il n'a pas peur des hauteurs, reste humble, et sait se montrer affectueux avec ses proches. Il se sent plus proche de la classe ouvrière que de n'importe quelle noblesse que ce soit. Il n'a aucune crainte à grimper sur les poutres d'acier suspendues dans le vide pour accéder au point des chantiers auxquels il doit accéder. Loann est du genre à s'esclaffer, il rit mal, mais ça a quelque chose de charmant. Émane de lui un charisme joueur, beau et bon orateur, il est un livre ouvert et ne ment que rarement comme ce n'est pas son talent le plus aiguisé. Il a un don pour créer des malaises volontaires et c'est quelque chose qui le fait se marrer et alléger les situations.

C'est un homme fidèle envers ses amis, confiant, conscient, il n'a pas la fibre calculatrice. Du genre à sortir loin des obligations pour aller dans les bars pour gratter une guitare et boire, Loann boit parfois un peu trop, pas tout le temps. Il est mesuré et se contrôle très bien, sauf au niveau des expressions de son visage: Beaucoup trop sincères pour qu'il ait même l'idée de détourner une vérité.

Bon chasseur, bon ami, excellent romancier assez populaire chez les dames, il est rêveur et terre-à-terre à la fois, il fabule, c'est probablement pourquoi il est philosophe à temps perdu et romancier anonyme.

Il sait tricoter des mitaines.

Défauts :
Rêveur, il imagine le grand amour digne de ses quelques romans à l'eau de rose. Il rêve de vivre "ce lien spécial et unique", il sait fabuler, mais ça n'empêche pas de rêver? Il oublie parfois de manger, de bouger, de se laver, d'exister quand il est en hyperfocus. Il va finir par avoir tous les chats du manoir dans ses appartements et il ne s'en cache même pas. Mauvais menteur et particulièrement conscient de cette réalité, il répondra par un silence particulièrement malaisant pour ne pas mentir. Sarcastique, il est convaincu de la mauvaise foi de l'humanité incluant sa propre personne. Il exècre s'extraire de son lit quand il fait froid dans ses appartements et c'est un râleur notoire quand il sent le froid sur sa peau. S'il semble facile à approcher, s'il est très sympathique, ça ne veut pas dire que vous le connaissez.

Il va sans dire que comprendre très peu la langue du pays où il se trouve est un défaut, mais s'il est là, c'est pour l'apprendre. S'il parle l'irlandais, l'anglais et le français, comprends le latin avec aisance, il n'est malheureusement pas très rapide de compréhension au niveau écrit en russe. Il comprend mieux la langue qu'il ne la parle.

C'est un mauvais perdant. Surtout au niveau joutes verbales. Aussi bien dire qu'en russe, il les perd toutes.

Préférences :
Les chats, il est obsédé par ces petites créatures poilues - ou non. Il aime en général la majorité des animaux, du coup, il aime bien faire de l'équitation de temps à autre.
Passionné de lecture, vous le trouverez souvent avec un livre sous le bras, souvent de métaphysique ou de philosophie. Il aime lire de tout, mais il cache une collection de bouquins romantiques à l'os sous son lit. Loann confirmera qu'il n'y a rien comme une soupe au poulet chaude sur un ventre vide un jour d'hiver ou encore tenir une tasse chaude d'un thé de ses doigts glacés.

Mauvais garçon, il va adorer faire sursauter les gens qu'il apprécie en les touchant de ses mains glacées.

Antipathies :
En effet, philosophe dans l'âme, il approche les idées avec nouveauté, s'il n'apprécie pas tant les omégas, ils ne sont pas moins Humains ou digne de respect, l'esclavage de ceux-ci le révolte, révolte qu'il déteste garder sous silence quand bien même il restera muet en terrain inconnu. Il n'aime pas avoir un visage expressif, repeint par les émotions qui le traversent. Il n'apprécie pas particulièrement les nobles oisifs ou ceux qui traitent les travailleurs manuels comme un sous-peuple.

Taille : 1m89
Corpulence :
Doté d'une musculature saillante et consommée à la fois, son corps est athlétique et puissant, il reflète une souplesse et un équilibre insensés acquis sur les chantiers en hauteur. Loann possède de longs doigts osseux aux jointures épaissies d'avoir été trop craquées. Il a une circulation médiocre, donc ses pieds et ses doigts ne sont pas toujours froids, mais bien glacés.
Cheveux :
Généralement en queue de cheval lorsqu'il travaille, sa tignasse couleur d'ébène est coupée à la va-vite. Ses cheveux sont sains et il n'en prend pas réellement soin autrement qu'en les brossant… quand il y pense.
Yeux : On les croirait rouge la nuit, mais il sont d'un brun presque orangé.
Signes distinctifs : Un visage particulièrement expressif quand il est contrarié et la mauvaise manie de se faire adopter par les félidés qui traînent s'il peut les nourrir et les cajoler.
Style vestimentaire :
Il semble extravagant, avide connaisseur de ce qui est appelé les "chinoiseries". Il peut tant porter la chemise, le veston, les cravate, la redingote de dernière mode que des vêtements originaires de l'asie de l'Est.

L'inspiration pour ce côté romantique de ta personne, c'est tes parents.

Originaire de France, ta mère était issue d'une famille riche et bien placée, ton père, originaire d'Irlande, venu apprendre son métier d'ingénieur naval et la langue, a eu le coup de foudre. Il était le bâtard d'un noble, pas vraiment riche mais éduqué. Elle était enceinte avant de le marier. Honnêtement, l'histoire aurait pu être horrible et dramatique s'ils ne s'étaient pas tant aimés, s'ils n'étaient pas tant heureux d'être ensemble. S'ils ne voyaient pas leurs enfants comme leur amour ayant pris forme humaine.

Tu es né sur les terres d'origines de ton père, juste après leur arrivée.

Belfast est légendaire pour être pluvieuse, pourtant tu te rappelles d'un soleil particulièrement humide une bonne partie de ton enfance. Tu n'as pas de souvenir à proprement parler de quelques grands-parents, cousins ou peu importe, mais tu as une petite sœur qui est née vers tes 19 ans, que tu adorais et adores encore. Vous n'avez jamais connu la faim ou le mal, outre quand tu devais rester au coin pendant des heures pour avoir menti à la préceptrice.

École de quartier, éclats de rires, mauvais coups, mal de dents. Sans être dans les beaux quartiers, vous étiez situés dans un coin assez bien nanti où les nouveaux riches étaient généralement établis. Pas assez biens pour les écoles privées, juste assez riches pour être bien habillés et avoir de belles toupies à partager avec les amis à l'école. Tu étais le clown de la classe, adoré par tes professeurs pour ton énergie qui ne dépassait pas trop souvent les limites du respect. Tu n'as jamais eu un mauvais fond et tu étais beau à croquer dans ton petit uniforme gris.

Ton genre n'a pas changé grand chose à ta vie comme tu as été élevé dans un contexte où tout le monde était alpha d'une manière ou d'une autre. Tes premières chaleurs, tu les as passées en la bonne compagnie de ta meilleure amie Deborah, une alpha dominante. Vous étiez à l'université quand vous vous êtes mariés, ses parents étaient décédés dans un accident et tu as su que c'était la chose à faire. Tu savais, sans être amoureux, qu'elle serait toujours la femme de ta vie.

La chose à faire, quand elle a rencontré Archie, son paire, ça a été de divorcer et d'être le témoin lors de leur union civile.  

Tu étais frais divorcé et tu avais vingt-quatre ans quand Albert est débarqué dans ta vie. Le plus bel oméga au monde. Un fils de noble, un musicien incroyable qui accompagnait son père. Il avait ces origines asiatiques qui lui donnaient de si beaux yeux et c'est avec une maladresse horrible que tu t'es intéressé aux "chinoiseries" Edwardiennes. Cette créature au visage d'ange est devenue ton objectif, ta raison d'exceller en architecture que tu pousserais en ingénierie.

Tu avais besoin de statut, de richesse pour arriver à son niveau.

Albert, c'était un rêve, un fantasme, un objectif.

Il aimait les cheveux longs? Tu ne ferais qu'entretenir tes pointe pour les laisser pousser.

C'est grâce à lui si tu es devenu plus éduqué et sensibilisé aux conditions de vie des omégas. Ça n'a pas seulement fait naître le Loann philosophe, mais aussi celui à la plume romantique. C'est aussi pour lui que tu as fini premier de classe. Tu es devenu l'assistant de Thomas Andrews, le premier ingénieur du Titanic, tout le renom suivant la chose te rendrait horriblement populaire. Tu n'en serais pas moins un fiable bourreau du travail proche des ouvriers sur le chantier qui débuterait en 1909.

Ce ne serait même pas les parents d'Albert qui refuseraient ta demande de le courtiser, mais Albert lui-même, tout sauf intéressé par un manant dans ton genre, tu avais tout pour plaire, sauf le pédigrée et le réseau social.

Tu te perdrais presque deux ans dans le travail acharné pour t'oublier un peu, c'est à ce moment que tu as appris à négliger un peu les apparences, que tes cheveux sombres ont beaucoup trop poussé et que le sarcasme est devenu ta seconde nature.

Cœur brisé, un soir, tu rentrais chez tes parents pour un repas familial avec ta soeur que tu finirais dans le bureau de ton père, il te parlerait d'une opportunité d'emploi et de la chance d'apprendre une nouvelle langue.

Tu passerais le nouvel an 1911 chez tes parents avant de prendre le bateau puis le train vers la Russie.

La transition a été catastrophique avec l'ingénieur en chef qui a joué de ses contacts pour te laisser la chance d'apprendre la langue avant de t'imposer un quelconque chantier sur lequel travailler. Aussi bien dire qu'ils t'ont refourgué à d'autres malgré ton expérience. Tu aurais pu rentrer, mais l'idée de recommencer sur du neuf te plaisait. Tu irais, à la demande de ton "employeur", dans le fin fond de nulle part, dans un manoir moche comme tu ne les aimes pas et tu vivrais, le temps d'une immersion, la culture et la langue russe auxquels tu devrais t'adapter avant de retourner à Moscou.