Pourquoi, mais pourquoi, ne veulent-ils pas la liberté ? // Samuel Tolstoï

Qualités : Sociable, souriant, séducteur, oreille attentive, observateur, esprit analytique, patient, loyal, rieur, beaucoup d'humour.
Défauts : Têtu, secret, manipulateur, porte des œillères à l'occasion, complètement dans le déni de ses traumatismes (avoir exécuté des innocents lors du Dimanche Rouge, par exemple), solitaire et paradoxal, taquin.
Préférences : Le jaune, le silence, la musique classique, le Tsar, son fils, Goethe.
Antipathies : Les traîtres, les hypocrites, les imbéciles heureux, les gens étroits d'esprit, les chieurs (il a une patience limitée quand on lui cherche des poux).

Samuel est un soleil. Il vous inonde de sa présence, son aura chaleureuse vous fait vous sentir bien et son regard brillant de confiance et d'assurance vous rassure. A ses côtés vous avez l'impression d'être écouté, d'être compris, de pouvoir être vous-même sans vous cacher. Vous avez envie de vous confier, de lui faire confiance, de poser la tête sur son épaule ou contre ses pectoraux moelleux pour laisser passer la tempête et vous reposer. Il vous donne envie de juste rester là, près de lui, et de laisser aller vos soucis. Son regard se fait doux pour vous inciter à évoquer vos secrets, son sourire se fait séducteur pour vous pousser dans ses draps, il se fait charmeur pour que vous soyez tenté d'en faire votre nouveau meilleur-ami-pour-la-vie. Votre confident. Votre oreille, votre bouche, votre main. Il vous donne l'impression d'être capable de mourir pour vous, et vous avez le cruel besoin de le ressentir. De le croire. Il flatte votre égo, il prend soin de vos peines, et vous l'aimez pour ça.

Vous le haïssez pour ça.

A l'instar du soleil, si vous le fixez trop longtemps vous deviendrez aveugle ; si vous le touchez, vous vous brûlerez ; si vous l'avalez, vous vous dessècherez. Là où il vous apporte lumière, il peut aussi vous en priver ; s'il vous prête son oreille, il peut vous arracher les vôtres ; si son regard doux et tendre vous subjugue, il peut sans effort se détourner pour vous laisser mourir sur le trottoir. Si vous avez cru obtenir son cœur, alors prenez garde qu'il ne plante sa lame dans le vôtre.

Oui, vous allez désespérément le haïr.

Taille : 1m78
Corpulence : 89 kilos, muscles solides et bien dessinés, silhouette rassurante et aura tranquille.
Cheveux : Blond clair.
Yeux : Noisette jaune.
Signes distinctifs : Cicatrices sur le visage et sur le corps, excellente acuité visuelle.
Style vestimentaire : Décontracté quand il est seul, il boude les costumes mais en porte si nécessaire. N'est absolument pas pudique et aime se bronzer nu au soleil.

Il n'a pas hérité de son père une grande taille mais ça ne l'a pas empêché de se développer comme il l'entendait. Blond comme les blés, son regard jaune incisif semble vous transpercer lorsqu'il le pose sur vous et vous donne l'impression de vous lire comme un livre ouvert. S'il n'est pas aussi raffiné que sa mère le voudrait, du moins il sait se tenir à table et ne pas mélanger ses couverts. Sa voix chaleureuse vous invite à la confidence, son rire clair est franc et direct. Il n'a pas la moindre timidité, toujours partant pour les jeux de paris et les challenges idiots. Soldat, guerrier, combattant jusqu'au plus profond de ses entrailles il arbore avec fierté ces cicatrices obtenues pour son Roi et a toujours une lame sur lui. Tant que vous la voyez, alors tout va bien et s'il est réellement en confiance il pourra même la laisser de côté l'espace d'un instant. Si vous ne voyez pas sa lame, en revanche, inquiétez-vous bien et si vous pensez être parvenu à la prendre ? Il en a certainement une autre planquée ailleurs.

Son pas est assuré, sa parole franche, son regard taquin et son sourire un peu trop étiré parfois. S'il est capable de capter la lumière il est tout aussi doué pour se fondre dans l'ombre. Il peut être votre meilleur ami mais faites une seule erreur et c'en sera terminé : il n'accorde sa confiance qu'une seule fois.

Tout commence avec Elaya. Simple plébéienne de naissance, elle rencontre le jeune Yurich Tolstoï alors qu'elle a à peine vingt ans. L'attirance est immédiate, les deux jeunes gens se marient dans la foulée et, pour avoir refusé de s'unir à une noble, le jeune Yurich est déshérité. Comme si ce n'était pas suffisant de devoir se mettre à travailler comme n'importe qui, il s'avère que Madame a bien du mal à enfanter : le premier est mort-né, le second est handicapé, le troisième ne passe pas sa première année. Le Ciel lui-même semble leur indiquer qu'ils devraient arrêter de se reproduire et le couple parvient à une conclusion : essayer chacun de son côté d'avoir un descendant, ils verraient bien "à qui est la faute".
Résultat des courses ? Madame se rend dans ce fameux manoir à la fois mystérieux et loué par les nobles où elle se fait embaucher comme domestique. Elle y travaille depuis peu lorsqu'elle fait la rencontre fortuite d'un Alpha qui a un effet indéniable sur elle : elle est une nouvelle fois enceinte. Retournant rapidement chez son époux, Serge accepte aussitôt de déclarer l'enfant comme le sien et d'en faire son héritier. C'est ainsi qu'arrive leur premier enfant en excellente santé.

Le petit garçon grandit sans pression, sans craintes non plus. Il observe le monde d'un œil curieux, intéressé, et adore rendre visite de temps à autre à son grand-cousin Léon pour l'écouter tergiverser sur un sujet ou un autre. Entre les notions de paix et de religions se placent celles de non violence et de respect de la vie ; Samuel cesse volontiers de manger de la viande afin de respecter la vie des animaux mais, concernant les humains, il ne les considère pas fondamentalement importants pour la planète. Par ailleurs prôner la non violence est idiot selon lui car la violence est un mal nécessaire : certains doivent en user pour que d'autres n'aient pas à le faire.

Grandissant dans un contexte glacial où l'Okhrana fait le tri par le vide dans tout le pays, il ignore la volonté de ses parents de rester à la ferme et rejoint l'armée, et de par ses compétences est rapidement contacté par cette police secrète. Bien décidé à trouver le moindre traître au Tsar, il est efficace et incisif au point que ses comparses le surnomment affectueusement "Tsarsky Klinok" : la Lame du Tsar. Il garde une relation épistolaire avec ses parents mais s'éloigne avec le temps, participe évidemment au Dimanche rouge où il prend place avec ses camarades face aux manifestants et observe d'un regard aiguisé l'évolution de la situation. Drôle comme Léon l'avait sentit venir.

Il se souviendra toujours du jour où il a gagné la cour du Tsar pour "affaires". Il se souviendra toujours d'avoir écarquillé les yeux en fixant bêtement le grand russe s'approcher d'eux pour venir aux nouvelles. Oui, grand, l'homme l'est incontestablement autant par sa taille que par son aura. Subjugué, la Lame s'est jetée à ses pieds et les a embrassés sans retenues en s'offrant corps et âme au Romanov. S'il a été rapidement écarté par les gardes, son dévouement a fait mouche et il est autorisé à rester quelques temps à la cour avant que le devoir ne l'appelle ailleurs. Qu'importe les mois, les années passées au loin, ses pas l'ont toujours fait revenir à celui tenant l'extrémité de sa laisse.

C'est dans l'un de ces "ailleurs" qu'il recroise celle destinée à devenir sa femme, une Alpha récessive. Ils s'étaient rencontrés quelques années plus tôt alors qu'il a à peine seize ans et Samuel a pu constater avoir laissé à la femme, de quinze ans son aînée, un souvenir pour le moins tangible : un bébé. Bébé baptisé Nicolas (nommé ainsi en l'honneur du Tsar, bien évidemment) qui approche de sa cinquième année lorsque Samuel retrouve la petite famille, aussi décide-t-il de but en blanc d'épouser la mère pour que, notamment, le bébé n'aie plus à être traité de bâtard. Le jeune homme prend ses responsabilités très au sérieux. Une chance pour lui, le petit est son portrait craché et les mauvaises langues dans le village cessent très vite de s'agiter. Elles cessent d'autant plus lorsque, en grandissant et à la stupéfaction générale, le bébé devient bien plus grand et bien plus large que son père. Pour cause : il a développé grâce à sa mère et son grand-père... des gènes Alpha. Aura dont il n'hésite pas à user (en plus de quelques baffes bien placées derrière les oreilles) pour tenir tranquilles les Bêtas et autres Alphas soumis du village.

Sirotant sa boisson chaude, Samuel fixe les flammes dansant dans la cheminée en frottant pensivement son menton.
- Père ?
- Mmm ?
- A quoi pensez-vous ?
Il lui faut un moment pour sortir de ses souvenirs, de ses songes, et Samuel offre à son fils de seize ans un sourire rassurant.
- Je me disais que la vie est une étrange chose. As-tu terminé tes lectures ?
- Oui Père. J'ai un peu de mal avec Anna Karénine... Je ne parviens pas à comprendre comment ils peuvent rester ensemble comme les deux idiots qu'ils sont alors qu'ils seraient tellement mieux l'un sans l'autre !
- Les joies du cœur, moe serdtse*. Les joies du cœur.
- Je crois plutôt que c'est de la bêtise. Ou de l'égoïsme, au choix.
- Et tu aurais tout autant raison que moi. Après tout, dans un sens, l'amour c'est de l'égoïsme. Une tisane ? L'eau est encore chaude.

Sa compagne est morte en début d'année et il y a vu une sorte de signe : l'enfant devait absolument rencontrer d'autres Alphas et, sait-on jamais, obtenir suffisamment de contacts pour obtenir un titre et les droits associés. Une idée qui lui trottait dans la tête depuis qu'il avait appris de son père qu'ils auraient dû être nobles. Encore un peu jeune selon lui bien que le jeune homme possède déjà une carrure de bucheron, la meilleure idée qu'il a trouvée pour parvenir à cet objectif est d'aller dans ce manoir dont il a bien évidemment entendu parler : celui des Adamovitch, proches du Tsar. S'il sait avoir un quelconque lien de parenté avec eux ? Pas le moins du monde, et même s'il le savait il s'en ficherait bien. L'important pour lui est que son fils fasse de belles rencontres et si au passage il peut attraper une noble ou deux, ma foi... Pourquoi se priver ? La mère s'y était férocement opposé de son vivant mais fort heureusement, lui, il est têtu. Très têtu. Ce qu'il veut, il l'obtient. Le bonus ? Il est terriblement patient.
- Au fait Nicolas, tu as bien pris ton gros manteau ?
- C'est bien la peine que vous demandiez alors que nous arrivons...
- Bien. Rappelle-moi ce qu'on a dit ?
- Je suis un jeune noble, et vous vous êtes le domestique de feu mon grand-père. Etant donné que n'ayant plus de biens je ne peux me permettre de vous garder près de moi, je vous "offre" ? C'est bien ça ? Aux Adamovitch ?
- Exactement.
- Héhé, ça veut dire que je pourrai vous donner n'importe quel ordre et vous obéirez ?
- Bien sûr. Avec diligence et abnégation !
- Pouahaha ! Je ne vous crois pas !
- Je peux être très obéissant, quand je veux ! Petit médisant !
- D'accord, d'accord... Mais tout de même...
- Tout de même quoi ?
- Mais s'il vous arrive quelque chose !
Le regard de Samuel s'illumine et il éclate d'un rire clair.
- J'adorerais voir ça !



Petites choses à savoir : il a une tâche de naissance au creux des reins, juste au-dessus de la raie des fesses, en forme de goutte ; il a découvert le plaisir de l'orgasme prostatique avec la mère de son fils ; il ne tient absolument pas l'alcool (genre deux bières et c'est fini), quand il est ivre il devient câlin et se déshabille (il n'est de toute façon pas très pudique et n'a aucune honte de son corps).

*mon cœur