Khristya - Beautiful Woman

Qualités : Bienveillante - Communicative - Débrouillarde - Douce - Dynamique - Efficace - Empathique - Généreuse - Honnête - Joviale - Optimiste - Sensible

Défauts : Anxieuse - Bavarde - Boudeuse - Complexée - Distraite - Envahissante - Hyperactive - Indécise - Pointilleuse - Râleuse - Têtue

Préférences : L'Art (pratique le dessin et la peinture) - La musique - Les livres - La danse - Les animaux - La gentillesse, le respect et la tolérance - L'intelligence - Les attentions et les câlins, La force et la virilité, La chaleur, La nature et les fleurs, Les papillons, Les saisons qui passent, Les enfants, La nourriture.

Antipathies : Les violences physiques et morales - L'injustice - Le froid - La solitude et le rejet - Les insectes - La mort et la maladie - Le sang - Les sentiments négatifs - Les espaces clos - La guerre - Les incendies - Les disputes.

Taille : 1m60
Corpulence : Gracile
Cheveux : Brune
Yeux : Brun-Vert

Signes distinctifs : Un collier serti de pierres précieuses auquel pend un médaillon frappé des armoiries d'Aleksandr.
Sous la protection d'Aleksandr, elle a commencé à se nourrir d'aliments pro-œstrogènes pour féminiser son corps.

Style vestimentaire : Elle porte toujours de belles tenues bien trop riches pour son statut d'esclave. Des robes le plus clair de son temps. Parfois des jupes et des chemisiers. Elle tient à être élégante et jolie.

Il aurait pu vivre bien longtemps au sein de sa famille, à côtoyer la noblesse et ces soirées mondaines, avoir tout ce qu'il aurait demandé.
Il aurait pu avoir une vie bien rangée, luxuriante et sans accroc, déjà toute tracée pour lui.
Il aurait pu avoir un travail digne d'intérêt, distingué et apprécié.
Il aurait pu avoir un mariage digne de ce nom, des enfants dignes de ce nom.
Mais quand on ne veut pas rentrer dans les rangs proprets de cette société étriquée, on est montré du doigt et tout bascule.

La honte.
Le dégoût.
L'incompréhension.
La haine.
L'exclusion.
L'abandon.

Ce ne sont là que quelques exemples d'étapes par lesquelles sont passés ses parents.


■22 mars 1887  ▫▪▫ La naissance

C'est la naissance de Matveï. Petit garçon qui a hérité du genre Oméga de sa maman et de l'aura animale de son papa. Issu d'une famille noble depuis plusieurs générations maintenant, où mariages arrangés avec critères de noblesse, de renards ou de loups sont exigés. Une lubie du type descendance toujours plus pure et parfaite sûrement. Allez savoir ce qui traverse l'esprit des aïeuls.

Le petit Oméga ne dérogera pas à la règle : il devra épouser un ou une noble Alpha, de préférence de même espèce que lui afin qu'il perpétue et assure la descendance familiale. « Dignement ». Un mot très souvent employé au sein de la famille. On ne jure que par ça.


■1890 – 1905 ▫▪▫  Le développement

Dès son plus jeune âge,  Matveï reçoit la plus stricte des éducations. Rien ne doit dépasser du cadre, il faut être le meilleur dans tous les domaines possibles. Obéir à la lettre, ne pas décevoir. Rien à voir avec une enfance libre et pleine d'innocence. Ici, les plus jeunes sont de suite immergés dans le grand bain. Ses parents le poussent beaucoup vers le piano en le voyant avoir déjà certaines facilités avec. Être pianiste serait un beau métier d'avenir, très lucratif, surtout à l'international. L'argent, le pouvoir et la célébrité sont les moteurs de ce monde.

L'enfant aime la musique. Il touche un peu à tout. Touchait à tout. Il fut le plus doué avec un piano entre les doigts, ce fut le piano qui fut privilégié et imposé. Finie la découverte et l'amusement, place au travail. Ils misent tout sur ça, en parallèle de sa scolarité dans une très bonne école pour qu'il ai le plus de bagages possibles. S'il n'accède pas au métier de pianiste, il fera autre chose - tant que ça reste dans le minimum acceptable de la famille - et ce jusqu'au mariage. En tant qu'Oméga, sa situation professionnelle sera provisoire et instable.
Matveï subi beaucoup de pression. Être trop bridé et devoir se conformer aux exigences de chacun est difficile pour lui. Il ne se souvient même plus quand il a réellement été content de jouer du piano. C'est devenu une source d'angoisse constante pour lui. Mais encore une fois, pas le droit à l'erreur. Il ne faut pas décevoir.

Il s'est toujours senti différent. À part. Déjà tout petit, il ne comprenait pas pourquoi on l'avait durement réprimandé pour avoir joué aux poupées avec une de ses amies. Pourquoi un garçon n'avait le droit qu'aux petites voitures et aux petits soldats ? C'était moche et on ne pouvait pas faire grand chose avec à part la guerre et des courses se terminant mal.
D'ailleurs, on lui avait même interdit de jouer avec les filles une fois qu'on avait remarqué qu'il n'allait pas avec les autres garçons. Il devait jouer à des jeux d' « hommes ». Un concept étrange et flou. La virilité, la violence, le sport, le machisme, le danger, la compétition. En gros, il devait se cantonner à ça... Ça ne l'a jamais intéressé. Il trouvait ça répugnant, grossier, improductif, mauvais. Des valeurs qu'il ne partageait pas.

On avait beau vouloir le forcer à rentrer dans le moule, ça ne l'aidait pas. Au contraire même. Combien de fois avait-il essayé en cachette les magnifiques vêtements et accessoires de sa mère ?
Quand il se regardait dans le miroir, ce n'était pas du tout un homme fort et viril qu'il voyait, surtout en grandissant. Il n'avait pas développé de musculature évidente. Son visage gracile s'apparentait toujours plus à celui de sa mère, à celui d'une belle créature. Non pas à un bourrin à la mâchoire carrée mal rasée. Il se sentait femme. Surtout dans les robes qu'il essayait. Il voulait être une femme. Pourquoi n'était-il pas né ainsi ?

Un soir, il est allé jusqu'à se maquiller. Des lèvres rouges, du far-à-paupières brun, un contour des yeux prononcé pour tout faire ressortir. Ses parents de sortie furent rentrés trop tôt. En le voyant comme ça ce fut le chaos dans la demeure. Entre une mère écœurée et un père un peu trop alcoolisé hors de lui.. la nuit fut interminable. La plus longue et la plus horrible de sa vie. Comme l'aide d'un médecin aurait été mal vu, les parents serrèrent encore plus la vis à leur fils. Ses troubles mentaux, ou peu importe de quelle maladie il était atteint, devaient être tus.

Surveillé en tout temps de la journée, la porte de sa chambre gardée.
Les seuls passe-temps qu'on lui avait accordé jusqu'ici – à savoir le dessin et la peinture – interdits.
Ses œuvres brûlées ou déchirées devant ses yeux.
Les livres : contrôlés, limités et imposés. Comme pour le remettre sur le droit chemin.
Maintenant, c'était école et piano. Rien d'autre.
…
Mais il n'en pouvait plus.


■22 mars 1907 ▫▪▫  L'émancipation

Encore un anniversaire fade où il s'attend à devoir goûter des alcools forts pour faire plaisir à son père parce qu'un ''vrai homme'' doit aimer ça. Sauf qu'il n'aimerait pas être vu comme tel. Malheureusement, il ne peut rien faire. Jamais on ne lui permettrait son « anormalité », jamais. Plus on lui rabâche qu'un homme doit être comme ci ou comme ça.. plus il voudrait crier qu'il n'en est pas un. Le pompon ? Le cadeau d'anniversaire de cette année. À ses 20 ans, voilà qu'on lui annonce que des rencontres avec des Alphas de bonnes familles seront organisées. Il est temps de se marier. Aussitôt, sa probable future vie se met à défiler dans son esprit. Ici, ce n'est pas l'enfant qui choisit avec qui il fondera sa famille. C'est plutôt aux parents que le gendre doit plaire.. et encore plus aux grands-parents dans le cas où ils sont toujours de ce monde. Il se voit sans aucun doute finir avec un tortionnaire qui l'enchaînerait encore plus que ce qu'il n'est actuellement. Le fait qu'il n'excelle plus dans le domaine du piano ainsi qu'en cours à cause de son mal être, voilà que ses géniteurs ont l'impression qu'il leur échappe de plus en plus. Pour palier à toute honte sur leur famille ou dégradation de leur titre de noblesse, le mariage est leur unique solution à ce jour. Un peu comme un dernier espoir de sauver leur fils.

Pour eux, le mariage : son salut.
Pour ''lui'' : son arrêt de mort.
Hors de question.

Puisqu'ils sont dans les révélations, il va leur en faire aussi. « Je veux que vous arrêtiez de dire ''il'', de me masculiniser à partir de maintenant. Je ne me reconnais même plus quand vous prononcez.. ce prénom que vous m'avez choisi. » C'était décidé.  Matveï, il fallait l'enterrer. Ça ne l'a jamais représenté. Un peu comme un cocon éphémère qui attendait de se briser pour laisser place à un magnifique papillon fier de ses couleurs. « Je veux vivre en tant que femme. Et personne ne m'en dissuadera. »

Voilà la famille dans de beaux draps. Comme un coup de massue, l'anniversaire se termine ici brutalement. Il leur faut plusieurs semaines pour comprendre que leur fils ne changera pas d'avis. Ils ont beau essayer de le raisonner, rien n'y fait. Dans l'impasse, la mariage sera impossible. La bizarrerie ou la déficience mentale de leur enfant ne devant absolument pas se savoir, ils prirent la décision de l'envoyer définitivement au manoir des Adamovitch. Renier un enfant n'est pas toujours chose aisée mais il ne leur a pas donné le choix. À leur sens, tout est de sa faute. Et dans la famille, les erreurs de la nature ne valent rien. Il finira esclave, ne portera plus leur nom et sera oublié de tous, comme si jamais sa naissance n'avait eu lieu.


■Mai 1907 ▫▪▫  Nouveau départ

Matveï arrive officiellement au manoir de la famille princière. Son cœur est lourd. En proie à des sentiments contradictoires. Il est déterminé mais a aussi peur en même temps de ce qui l'attend. Il n'a jamais eu de véritable lien affectif avec ses parents et pourtant il aimerait rentrer chez lui. Il les déteste et à la fois il regrette la tournure des choses. Avec des ''si'', on referait le monde.

Il se sent blessé et abandonné.
Et pourtant !
Un géant blond intervient.

Encore perturbé par les événements, il ne comprend même pas comment il a fini par appartenir en un éclair à Aleksandr Adamovitch. En tous cas, personne n'y trouva rien à redire. Il ne valait mieux pas vu son regard assassin et sa voix froide et ferme. Il en imposait.
Apporté dans ses appartements, le tout nouvel esclave prend le temps de sécher ses larmes, troublé tout autant par un revirement d'attitude de la part de cet Adamovitch. Le voici d'un coup concerné par ses malheurs, à l'écoute de son histoire, touché par ses mots. Bizarrement, se confier à lui fut plus aisé que prévu, voir même surprenant.

Il fut la première personne à ne pas l'avoir jugé.
La première personne à l'avoir accepté.
La première personne à l'avoir aidé.

Aucun  Matveï n'entra au manoir ce jour-là. Une Khristya fut enregistrée en tant qu'esclave dans les registres du manoir. Une toute nouvelle vie commença. En tant que femme, en tant que ''elle''. Fini la masculinisation. Presque personne ne sait la vérité et Aleksandr veillera chaque jour à ce que ça continue dans ce sens.


■Fin Mai – Début Juin 1907 ▫▪▫  Première amie

Khristya a très vite fait la connaissance d'Anastasiya, une sublime renarde argentée. Favorite de son sauveur. D'abord subjuguée par sa beauté et son corps féminin semblant si proche de la perfection, la renarde insulaire s'inquiète bien vite de la relation qu'elles pourraient avoir. Anastasiya ne semble pas avoir sa langue dans sa poche et il aurait été tout à son honneur qu'elle se considère comme la seule femme pouvant être aussi proche du blond. Contre toute attente, il n'en fut rien. Elle accepta la nouvelle venue sans broncher.

Très vite mise dans la confidence du secret de Khristya, Anastasiya sera une tombe à ce sujet et deviendra sa meilleure alliée dans la demeure. Elle prendra aussitôt soin de sa cadette et toutes deux développeront des sentiments très forts l'une envers l'autre. Entre amitié inconditionnelle et sœurs inséparables. Une balance très bien équilibrée où les deux jeunes femmes se compléteront.


■Juin 1907 à Aujourd'hui ▫▪▫  Une vie plus belle

La jeune renarde se construit enfin grâce à la protection et à l'amour des deux seules personnes qui comptent à ses yeux. Elle peut compter sur eux en toutes circonstances.

Aleksandr l'aide du mieux possible à féminiser son corps en lui faisant prendre des aliments hormonaux, en plus de la traiter comme une petite princesse. Le chemin est long et malheureusement pas miraculeux mais au moins sa poitrine a le don d'avoir gonflé. On est mieux que la pure planche à pain des débuts. Quant à son entre-jambe, impossible de le modifier. Elle devra vivre avec, ce qui la dérange forcément quand elle se voit nue. Et on a beau vouloir la rassurer, ce mal être ne disparaîtra pas. Pas de si tôt du moins.

Elle envie grandement Anastasiya. À son sens, elle fait partie de ces femmes parfaites. Elle a tout pour plaire, de jolies formes où il faut, ni trop, ni pas assez. C'est une vraie femme. Féminine, élégante et sexy à souhait. Pour autant, elle ne la détestera jamais car elle lui a tout appris. Le maquillage, bien s'habiller, comment plaire, accessoiriser harmonieusement ses tenues, les postures à avoir...  Tellement de choses qu'elle ne saura jamais comment la remercier. À ses yeux ses conseils et son aide valent tout l'or du monde.

Se sentir enfin femme et en plus être aimée.
C'est tout ce à quoi elle aspirait.

L'amour d'un homme, elle n'en espérait pas autant. Enfin, c'est sûrement un peu s'avancer mais pour elle, partager des moments intimes, tendres et affectifs avec quelqu'un dont elle est certainement très éprise s'apparente à de l'amour. Peut-être qu'Aleksandr n'a pas cette notion si forte pour elle, mais ça lui est égal. Comme elle ne se sent de toutes façons pas à la cheville de sa sœur argentée, elle a du mal à bien se considérer. Elle se contentera seulement de profiter le plus possible de chaque moment passé aux côtés du grand requin blanc.

Elle fera tout pour celui qui lui a donné sa chance.
Pour celui qui lui a donné vie.
Et qui lui en a redonné goût.