Une femme qui se prend un peu pour un garçon [Aito Fetia]

Qualités : Serviable, à l’écoute, aimable, franche, attentive, digne de confiance, débrouillarde et discrète (du moins elle essaye)
Défauts : Autoritaire, stricte, sadique, violente, alcoolique, insomniaque, maniaque et nerveuse.
Préférences : Les combats, faire du sport, dormir quand elle peut, se promener, les boissons alcoolisé, le salé, la chaleur, se baigner sous sa forme animal, fumer et raffole des fruits mais pas autant pour les légumes
Antipathies : Le froid, qu’on ne lui obéisse pas, les nombres impairs, la violence dites “gratuite”, être prise pour une faible, elle ne supporte pas d’avoir peur pour quelqu’un maintenant, les robes trop serrer, les couleurs vives, avoir faim c'est pour ça qu'elle a toujours quelque chose sur elle a grignoter, le sang

Taille : 178 cm
Corpulence : Assez musclé car elle fait beaucoup de sport
Cheveux : Noir
Yeux : Jaune
Signes distinctifs : A la peau bronzé, voit mal de l'oeil droit, des cicatrices de combats, des tatouages de style tahitien, griffure sur la joue reçu lors de la "guerre", à les lobes percé et porte de bijoux en or.
Style vestimentaire : Bien qu'elle soit habitué à porter des robes (plus des jupes) à Tahiti, lorsqu'elle arrive en Russie, elle va découvrir les longues robes qui sont lourdes et étriquer, cela ne lui plaît pas trop. Pour pouvoir faire ses exercices de sport, elle portera des pantalons. Lorsqu'il fera assez beau, elle se permettra de porter les tenues qu'elle a emmené de son île.  

32 ans de vie à vous expliquer, que cela va être long, je trouve, du coup, je vais vous donner les points les plus importants de ma vie, pour vous puissiez comprendre qui je suis.

Pour commencer, je suis la fille d’un chef d’une tribu de Tahiti, même si on a perdu la guerre contre les Français, nous restons attachés à nos traditions. Du coup, mes parents pensaient avoir un garçon comme héritier, mais non cela fut moi une fille. Mon prénom ayant été choisi des mois à l’avance, il n’a pas été changé malgré mon sexe, de toute façon, on a bien vu que cela m’irait, car je me comporte un comme un garçon en fait. Puis je ne me cache pas que vu que cela faisait des années que mes parents essayaient d’avoir un enfant, du coup, je fus élevé comme un héritier, le temps de savoir, s'ils allaient en avoir un autre. Ce qui n’arriva pas... Ce qui n’arriva pas... Ou plutôt ma mère fit une fausse couche de mon petit frère, cela fut triste, et même assez dur pour tout le monde.

Du coup, on m’a appris à me battre et à gérer un groupe de guerriers, bien que cela ne soit pas fait pour une fille, mais vu qu’il n'y avait pas trop le choix de faire comme ça. J’ai bien sûr appris tout ce qu’un futur chef devait savoir, connaissances de l’histoire, les traditions, l'éducation politique et sociale, les protocoles et rituels, leadership et prise de décision, gestion des ressources et valeurs et éthiques. Je me suis appliqué à tout apprendre comme il le fallait pour rendre fière ma famille, car seuls leurs sourires comptaient pour moi, mais aussi rendre fière ma tribu pour ce que je suis. Par la suite, je suis passé de  Puhi à Ranfatira Pa’a avant d’être Mātāmua, je n’ai pas été plus loin car je suis parti avant.  Chez nous, du moins dans ma tribu, une femme avant autant de droits qu’un homme, du coup, j’avais le droit moi aussi d’en faire partie, puis cela allait renforcer ma position pour prendre la suite de mon père. Car normalement cela aurait dû être mon petit frère... Par la suite, je voulais prendre du coup cette place, mais je devais faire une compétition avec un cousin. C’est comme ça que cela fonctionne, chez nous c’est celui qui sera le plus reconnu par la tribu, qui prendra la place de chef (homme ou femme).


Pour continuer, il y eut un petit conflit entre deux tribus, la mienne et une adverse, vu qu’on ne peut pas s’entendre avec tout le monde de toute façon. Étant une Mātāmua dans ma tribu, je pris part au combat avec les autres et aussi avec la personne que j’aime. Cet homme n’était pas mon âme-sœur loin de là, mais je tenais énormément à lui au point que j’aurais tué pour lui. Alors que la bataille faisait rage, j’étais à deux doigts de me faire embrocher par un ennemi adversaire, mais l’homme que j’aimais s’est interposé pour être embroché à ma place. Je ne vous cache pas que cela fut plus qu’un choc pour moi, j’avais vu nombre de personnes mourir sous mes yeux, mais voir sa mort à lui fut la pire pour moi. On termina ce conflit, le gagnant surtout après que j’ai perdu la tête. Eh oui, j’ai totalement perdu la tête, sur mon passage, on pouvait trouver que des cadavres de mes ennemis, certains ont réussi à me blesser, voire même me blesser à l’œil droit, avec lequel je ne vois pratiquement rien.

Quand tout cela fut enfin terminé, je pris le corps de mon amoureux pour le ramener auprès de sa famille afin qu’il puisse recevoir le rite funéraire que recevaient toutes personnes décédées. Vu qu’on veille nos morts jusqu’à la mise en terre, je suis resté près du corps, refusant de manger et de bouger de ma place. Pourtant, sa famille venait tous les jours prendre la relève pour que je puisse aller me reposer, mais je n’y arrivais pas, cela était trop douloureux pour moi. Le Tohunga de notre tribu a déduit que notre Dieu Oro m’avait tourné le dos lors de ce conflit, a décidé de vider mon cœur qui était pur pour le remplir de noirceur ainsi que de démons. Un de premiers fut celui de tomber dans l’alcool qui me faisait devenir violente envers tout le monde, mêle ma famille y passait, je ne faisais pas de différence. Les autres qui ont suivi sont la peur du sang, alors que j’en avais jamais eu peur au début, mais la vue de sang était horrible et me rappeler trop de souvenir de ce jour-là. Celui qui inquiéta le plus le Tohunga, c’était le fait que je ne dorme pratiquement plus du tout, le sommeil étant important, on commença à me droguer avec des plantes pour que je tombe afin de reposer mon corps. Mon changement de comportement commençait à faire peur à beaucoup de monde et peu de personnes osaient m’approcher de peur que je m'en prennes à eux lors des mes crises. Pour le bien de tout le monde, mes parents décidèrent de m’envoyer dans un manoir en Russie.  


Je ne parle pas très bien le russe, je connais très bien le français ainsi que le tahitien, mais pour le russe, je l’apprendrais sur le tas comme on dit, du moins je pourrais m’exercer là-bas, ayant prit soin d’apprendre le plus gros lors du voyage. Vu que je sais très bien me débrouiller et que j’apprends assez vite, je devrais pouvoir m’en sortir, j’ai envie de dire. Avant de partir, j’ai appris que c’est mon cousin qui va prendre la relève de mon père et pas moi, car je ne suis plus apte à le faire. Beaucoup de personnes sont contre, mais j’ai envie de vous dire qu’ils n’ont pas le choix, peut-être que certains vont me suivre, pour ça, je n'en sais rien. 


Et pour terminer, je vais vous parler un peu de ma vie au manoir, cela doit faire quoi quatre ans que je suis arrivée environ, je ne vous cache pas que je ne me suis pas embêté à compter le temps. Je suis là-bas surtout pour prendre du repos pour un temps illimité, je ne représente pas ma famille ou autres personnes. J’ai appris le russe, même si j’ai encore des lacunes je ne le cache pas et de temps en temps. Je me rends souvent dans la cour extérieure pour faire des entraînements, plus en pantalon à cause de la différence de températures et surtout que depuis ma naissance je n'ai pas du tout l'habitude de ce genre de robe. Mais quand il fait assez beau, c’est en tenue traditionnelle que je vais m’entraîner, car je n'y suis habitué et surtout que les robes que je porte pour avoir chaud son beaucoup trop étriquer à mon goût. Après, je ne sais pas si je trouverais mon âme-sœur au sein du manoir, peut-être que oui et qu’il ou elle m’aidera à surmonter la mort de mon premier amour. Et pour terminer, j’essaye aussi de me battre contre mon souci d’addition, je m’en sors bien pour le moment, la journée, je ne bois plus, il n’y a que le soir lorsque je me retrouve seule dans mes appartements. À ce moment-là, je me laisse aller à la boisson et pleure de tout mon sou en évitant de faire du bruit. Je n’ai pas envie que les autres m’entendent et me prenne pour une faible.