Un oiseau en cage, rêvera de nuage - Elyas - terminée

Qualités : Bien qu'il soit assez souriant, Élyas a malheureusement pris l'habitude de dissimuler ses réelles émotions derrière un sourire de façade – Lorsqu'il fait une tâche, il essaye de la faire au maximum qu'il peut, il est très minutieux dans son travail – Élyas se perd facilement dans ses pensées, il les laisse se balader lentement dans une liberté qui lui est interdite – Il aime prendre soin des gens à défaut de s'occuper convenablement de lui – Il ne parle pas facilement de lui-même, mais essaye toujours d'avoir des sujets de discussion variés tant qu'il ne parle pas de lui – Quand il connaît suffisamment quelqu'un, il peut se montrer assez taquin et blagueur, il peut aussi être doux quand il le faut – Il aime écouter les personnes, essayant de leur donner un maximum de conseil pour les aider.
Défauts : Bien que son visage soit assez expressif dans les fausses émotions, il ne montre que rarement les réelles – il a tendance à être très franc, voire trop, il essaye le plus possible de se retenir sur ça, pour sa protection quoi – il se fiche de savoir ce que les autres pensent de lui quand ce sont des inconnus – il est très rancunier, n'oubliant jamais quand quelqu'un lui fait du mal – il se cache souvent pour pleurer, ses parents lui ont tellement rabâché qu'il ne devait pas pleurer ni montrer ses faiblesses qu'il ne le fait plus depuis longtemps.
Préférences : Le calme et le silence sont fort agréables pour lui - la solitude quand son humeur le permet - l'odeur de la nourriture qui cuit - le contact avec l'eau - la couleur rouge - les animaux - les gens qui prennent soin des autres - lire des livres, il aime apprendre des choses nouvelles - l'odeur d'une cheminée allumée, cela le rassure = le bruit de la pluie qui tombe sur les carreaux des fenêtres
Antipathies : Les lieux trop bruyants - l'orage - les gens narcissiques - les contacts physiques avec des inconnus - les questions indiscrètes - se retrouver dans une pièce complètement noire - qu'on dispute fortement quelqu'un devant tout le monde .

Taille : 165 centimètres
Corpulence : Il a une corpulence assez moyenne, ni trop fin ni trop épais, son travail d'esclave l'a cependant aidé à développer une musculature.
Cheveux : Blanc avec une mèche rouge
Yeux : ses yeux sont d'une couleur rouge.
Signes distinctifs : Les yeux rouges ne sont pas assez voyant ? Il possède une tâche de naissance en forme de feuille d'érable sur sa taille à droite.
Style vestimentaire : Des vêtements amples et agréable à porter.

La famille Elinsky est une famille russe vivant au manoir et le chef de famille est le comte Alan Elinsky. Fier homme alpha dominant s'étant lié à un oméga dominant quand ils étaient plus jeunes, ils ont eu trois enfants ensemble. Les deux premiers sont Sneva et Niall, des alphas dominants.
Alan s'attendait donc fièrement que l'enfant que sa compagne portait allait suivre l'exemple de son frère et de sa sœur. Ainsi, lorsque Élyas vit le jour, il est devenu l'homme le plus fier au monde, ce petit garçon aux cheveux blancs avec cette mèche rouge allait être un alpha, il en était sûr. Il lui ressemblait beaucoup trop physiquement pour que ce ne soit pas le cas.

Elyas ne se souvient pas très bien de son enfance, ses souvenirs sont plutôt flous, mais il se souvient que ses parents étaient souriants, que son père jouait avec lui assez souvent. Il était persuadé qu'il deviendrait un fier alpha, comme ses deux autres enfants, qu'il allait avoir une famille d'Alpha et ça, il aimait le dire à ses amis. Sans doute pour se faire un petit peu mousser.
Car oui, Alan venait d'une famille d'alpha assez renfermée sur l'idée d'avoir un oméga égal à eux. Alan considérait les omégas comme des esclaves, indignes de vivre à la même hauteur qu'eux est en ce monde uniquement pour procréer.

Malheureusement, lorsque Élyas eut 12 ans, tout s'effondra. Car son père avait réussi à le persuader qu'il était un alpha. Qu'il faisait partie du sexe dominant, de ceux qui règnent sur le monde, de ceux qui contrôlent les plus faibles.
C'était en fin de journée, il était en train d'écrire des notes sur un carnet, sa mère était dans la pièce avec lui et son père lisait, installé sur un canapé. Une première bouffée de chaleur traversa alors le corps d'Élyas. Il sentit comme une pression sur sa poitrine, comme si ses côtes voulaient désespérément pénétrer au plus profond de lui pour perforer cœur et poumon. La seconde bouffée de chaleur passa dans son corps, le rendant alors fébrile, tremblant légèrement, il se leva de sa chaise afin d'aller dans sa chambre, persuadé d'être malade. Il ne vit pas le regard de sa mère qui le fixait de l'autre côté de la pièce. Ses yeux étaient ronds, elle tremblait elle aussi légèrement, mais son visage n'était pas rouge, son souffle n'était pas court, et elle prononça alors le prénom d'Elyas ce qui eut pour effet de faire lever les yeux d'Alan qui fixa alors son plus jeune fils. Et son regard n'avait rien de celui du père aimant que le jeune garçon avait l'habitude de voir, mais de celui d'un homme emplit de haine et de déception.

« Tu n'est plus mon fils Elyas. »

Il se leva alors et partit d'un pas lourd. Elyas s'était arrêté, regardant son père partir d'un air perdu avant de déposer son regard sur le visage de sa mère qui avait les larmes aux yeux. Elle lui dit alors une phrase, une simple phrase très lourde de circonstance.

« Tu n'est pas un alpha Elyas... »

Son père lui avait menti. Il avait tellement appuyé sur le fait qu'il était obligatoirement un alpha qu'Élyas n'avait eu le choix d'être persuadé qu'il en serait un. Et maintenant, dans une journée qui semblait si ordinaire, il avait perdu l'espoir d'être un alpha et également son père.
Il savait ce que son statut d'oméga voulait dire, qu'il allait devenir un moins que rien aux yeux des alphas mais surtout aux yeux de son père qui venait de le renier sans aucune explication. Sa mère vint alors lui prendre le bras afin de l'emmener dans sa chambre, fermant à double tour sans aucune explication. C'est seulement après le passage de la période de ses premières chaleurs qu'Élyas eut des explications sur ce qui lui arrivait et sur ce qui allait lui arriver. Il venait d'avoir ses chaleurs, son statut de fils de comte était désormais brisé par la simple présence de ces chaleurs, il allait devoir quitter le lieu qui l'avait vue naitre pour aller vivre au sous-sol avec les autres omégas et qu'il ne reverra plus sa famille comme avant. Car il ne se voilait pas la face, il sait très bien que jamais son père ne le prendrait en tant qu'esclave personnel, pour lui, il n'existe simplement plus.

D'un coup, sa vie était brisée. Il n'avait plus de famille, plus de pères aimant... Plus d'identité.

D'un habitat agréable, il se retrouvait dans le froid des sous-sols, plus bas que terre, littéralement.

Les premiers mois furent très désagréables, insomnie, cauchemars, pleure quasi quotidien. Mais il n'eut le choix de s'y faire, de s'habituer à cela, de n'être qu'une ombre dans le manoir, d'être en bas de l'échelle alimentaire, un moins que rien pour ceux qui l'ont élevés.

Il enferma alors la douleur dans son cœur, au fond, afin de se faire à sa nouvelle vie. Il enferma également ses émotions, pensant que le monde voudrait le détruire comme son cœur avait été détruit par les paroles de son père. Elyas se fit le plus petit possible, souriant bêtement aux alphas afin de ne pas attirer l'attention. Même maintenant, il fait ce qu'on lui demande, essayant le plus possible de retenir sa curiosité, de dissimuler son désir d'apprendre le plus de chose possible

Pourtant, certaines fois, les cauchemars de son enfance reviennent, le faisant alors hurler en pleine nuit suivi de quelques longues minutes de sanglots.

Cela fait désormais plus de dix ans qu'il vit cette vie, il reste curieux, désireux d'apprendre de nouvelles choses, souriant faussement, essayant d'être le plus discret possible... Pourtant, parfois, une petite voix vient lui murmurer qu'il devrait faire certaines choses, tenter de ne pas sourire si souvent que ça, de se montrer sous un autre jour, parce qu'en continuant ainsi, il allait se faire bouffer trop facilement.

Malheureusement, son cœur faisait qu'il continuait à se montrer discret, à se rabaisser, à baisser les yeux dans l'espoir de ne plus revoir cette lueur de haine et de déception dans les yeux de quelqu'un. Il ne voulait plus être une déception.