Rurik - Sometimes, submission is the best option.

Qualités : Obéissant - Énergétique - Athlétique - Aime plaisanter avec les autres esclaves et parfois les bêtas - Sait quand il doit se taire - Débrouillard - Semble affectueux (ne l’est pas nécessairement) - Se fait discret devant les alphas - Maître du camouflage.

Défauts : Imprudent - Tend à cacher sa condition lorsqu’il est en mauvais état - Préfère s’isoler lorsqu’il souffre - Aime entendre et répandre les rumeurs (aime le drama) - Facile à corrompre si ça lui est bénéfique - Éprouve peu de compassion pour les autres - N’a aucune loyauté - Peu pudique - Peut parfois être un peu agressif si sa survie ou sa nourriture est en danger - Ne tient pas très bien l’alcool.

Préférences : La nourriture - L’alcool - La nage - Être enroulé dans une couverture chaude pendant l’hiver.

Antipathies : Il n’aime pas se faire bander les yeux, mais ne l’admettra jamais - Avoir l’air faible devant les autres - Se faire toucher par surprise.

Taille : 1m70.
Corpulence : 68kg. Musclé, mince.
Cheveux : Brun.
Yeux : Noisette. Ambrés selon l’éclairage.
Signes distinctifs : Piercings aux oreilles.
Style vestimentaire : Tout ce qu’on veut bien lui donner. Habituellement des vêtements simples et amples.

1902

Froid. Rurik tentait de contrôler les tremblements de son corps alors qu’il était couché dans l’un des cachots du sous-sol des Adamovitch. Il avait froid, mais n’avait aucun moyen de se réchauffer. Il ne pouvait même pas chercher ce qui se trouvait autour de lui, car ses yeux avaient été bandés et ses mains attachées dans son dos. Il n’aurait pas dû tenter de s’enfuir du manoir. C’était ce qui arrivait à chaque fois qu’il tentait de s’échapper. Que ce soit en se sauvant directement par la porte de la grille, car il pensait pouvoir se défendre contre les alphas et les bêtas (de loin sa tentative la plus stupide), en se cachant dans les voitures qui sortaient du manoir, en creusant sous la grille ou, la tentative du jour, en sautant à partir du toit du manoir dans sa forme animale pour pouvoir voler par-dessus le grillage.

À chaque fois qu’on le rattrapait, on le torturait et le séquestrait dans un cachot avec les yeux bandés et les mains liées. Parfois, ce cycle se répétait sur plusieurs jours jusqu’à ce qu’on décide qu’il avait appris la leçon... Cette fois-ci, on ne s’était même pas embêté à lui remettre ses vêtements après qu’il ait repris sa forme humaine.

Quatre ans... Ça faisait quatre ans qu’il avait atterri dans ce manoir et qu’il tentait de s’échapper. Lorsqu’il avait 14 ans, il avait blâmé ses échecs sur son physique encore prépubère alors il s’était entraîné fort pour bâtir ses muscles. Lorsqu’il avait 16 ans, il avait blâmé ses échecs sur son impatience et son manque d’expérience alors il avait apprit à rester patient et à mieux observer son entourage. Maintenant, à 18 ans, il ne savait plus quoi blâmer si ce n’était que son amour pour son père qui l’avait amené jusque là.

Sa mère étant morte à peine quelques heures après sa naissance dû à une hémorragie, son père était le seul parent qu’il avait connu. Il lui avait donné tout son amour et lui avait appris tout ce qu’il savait. Comment couper du bois, nager, cuisiner, faire la lessive, se défendre et plein d’autres choses du même genre. Ils avaient vécu quelques années heureuses très loin du manoir, près du lac Baïkal.

Tout avait changé quand son père était tombé d’une paroi rocheuse alors que Rurik se reposait au lit, malade. Il était toujours malade au début de l’hiver. Lorsqu’il se rendit compte que son père prenait trop de temps à revenir, l’adolescent de 14 ans s’était mis à sa recherche malgré la fièvre et les étourdissements. C’est ainsi qu’il avait retrouvé son père, couché dans une flaque de sang dû à une blessure à la tête et un os lui sortant de la cuisse, très clairement brisé. Malgré ses efforts pour le réveiller, son père ne répondait pas. Rurik prit donc leur unique cheval pour se rendre au village le plus proche de leur hutte isolée, cherchant désespérément de l’aide.

Aussitôt arrivé, l’adolescent se mit à déblatérer tout ce qui s’était passé, cherchant désespérément de l’aide, jusqu’à ce qu’un homme bien habillé, probablement assez haut gradé dans le village, s’approche pour écouter ses supplications. Il lui posa quelques question, lui souriant et lui assurant que quelqu’un serait envoyé à la rescousse de son père. Puis, l’homme porta son regard sur quelqu’un derrière Rurik. Ses lèvres se mirent alors à bouger sans aucun son, probablement pour envoyer quelqu’un à leur hutte, non ? L’adolescent, curieux, ne put distinguer qu’un seul mot en lisant sur les lèvres de l’homme.

Oméga.

Son coeur se mit à battre plus rapidement. Comment est-ce qu’il avait su ? Et qu’est-ce qu’il devait faire maintenant ? Rurik savait pertinemment que les omégas des environs s’étaient fait capturés et envoyés on-ne-sait-où pour ne plus jamais revenir. C’est à ce moment qu’il réalisa dans quelle merde il s’était foutu.

Il essaya tant bien que mal de se défendre et de s’enfuir, frappant, crachant, mordant et griffant autant qu’il le pouvait, mais en moins de trois minutes,  il fut immobilisé au sol et ensuite jeté dans une pièce sombre avec une forte odeur d’encens. Rurik, paniqué, tenta de défoncer la porte à quelques reprises, avec comme seul résultat une douleur intense à l’épaule.

C’est alors qu’il s’effondra au sol, sentant sa fièvre grimper d’un coup. Il senti quelque chose de mouillé venir souiller ses sous-vêtements... Et que dire de cette démangeaison ? Ce désir soudain d’attraper n’importe qui par le cou et lui grimper dessus. C’est alors qu’il réalisa que cette fièvre qu’il pensait n’être due qu’à un simple rhume n’avait en fait rien à voir avec un virus. C’était la raison pour laquelle on l’avait immédiatement identifié comme un oméga.
Ses premières chaleurs...

Rurik se remémora ces événements avec un goût amer dans la bouche. Il n’avait jamais su si son père avait pu être sauvé, mais son instinct lui disait que non. Finalement, il aurait peut-être dû achever ses souffrances et l’enterrer auprès de sa mère. Il n’aurait peut-être pas passé les quatre dernières années à souffrir en vain.

En fait, à quoi est-ce que ses tentatives de fuites pouvaient servir quand il n’avait personne pour l’attendre à l’extérieur ? Certes, la liberté était alléchante, mais serait-il même capable de la récupérer ? Depuis quatre ans, il ne faisait que jouer à un jeu auquel il savait déjà qu’il allait perdre. Un jeu qui se finissait dans le sous-sol du manoir, avec les yeux bandés, les mains liées et un corps endolori.

Au final, peut-être que la soumission était le meilleur choix.


Présent

Avec les années, l’hostilité dans les yeux de Rurik s’était graduellement éteinte. Il n’avait pas fait de tentative de fuite depuis l’histoire du vol plané. Parfois, l’envie de fuir le prenait encore, mais sa logique lui disait d’attendre l’occasion parfaite. Celle où il avait une réelle chance de s’échapper.
En attendant, il jouait le parfait petit esclave...
La plupart du temps.