Nathaniel || Un regard fait de diamant

Qualités : Calme et perspicace, lorsqu'il le faut. Aniel, car ainsi il se fait surnommer, est doté d'une grande patience et d'indépendance. Innovateur, il crée des solutions plutôt que d’en trouver. À la fois résilient, intelligent et opportuniste, il a développé un goût au perfectionniste, sans pour autant craindre le ridicule ou l'échec.
Défauts : Égoïste, froid, hypocrite et manipulateur, c'est à coup sûr qu'il partage une grande antipathie. Détaché des choses qui n'apportent rien, son oreille et son épaule seront une claque au visage des mélancoliques.
Préférences : Il aime apprendre, que ce soit par la lecture ou à la suite d’un faux pas. Il apprécie les conclusions qui se tiennent et aime résoudre toutes problématiques tangibles. Créer lui apporte de la satisfaction, peu importe le moyen (artistique ou non) utilisé. Il n’est pas possible de se perfectionner, sans avoir à recommencer. Ainsi, il s'enivre de l'échec et trouve son bonheur dans l'écroulement de ses idées.
Antipathies :Toute forme de victimisation le rend malade. Il ne veut pas de responsable, de coupable et encore moins de victime à pointer du doigt. Il a une haine fiévreuse pour la violence gratuite, qu'elle soit psychologique ou physique, car elle est insensée. En effet, ce n’est pas la violence en elle-même qui va le répugner, mais bien le fait qu’elle ne découle de rien. L’ignorance et les inquiétudes non fondées le frustrent tout autant.

(À noter que tout ce qui noté plus haut ne sera pas forcément en vigueur lors des chaleurs et que son jugement sera nuancé dépendamment des circonstances, conditions et évènements qui auront lieu en jeu. Étant, avant tout, un être humain, il ne sera pas indifférent s’il fait face à des scènes d’abus. Son antipathie et sa résilience sont un mur pour ne pas craquer et donc pas un super pouvoir qui l’empêchera d’être psychologiquement atteint. De plus, il se traite comme il traite les autres. Il est donc important de comprendre qu’il ne se croit pas supérieur ou même plus intelligent ou plus important qu’autrui. Son égoïsme n’est pas de l’égocentrisme, mais je l’énonce, car pour survivre il ne pensera pas toujours à partager.)

Taille : 1M65
Corpulence : 72Kg
Cheveux : Noir
Yeux : Bleu
Signes distinctifs : Un regard autrefois comparé à du diamant.
Style vestimentaire : Aucun, mais il est souvent habillé que de noir.

— L'unique enfant...

Il hausse les épaules, lascif, inexpressif. Il y a de ces questions qui traînent dans les airs. Autrefois, il les aurait ignorées, mais ce soir-là, il se demanda enfin;

— D'où je viens ?

Car être enfant unique ne veut rien dire en ces circonstances, d'autres mémoires demeurent plus évocatrices de ce futur peu prometteur dans lequel il se noie à présent. C'est si étrange, la façon dont le monde tourne. Il avait pourtant tout eu pour lui seul. Alors, comment en était-il arrivé là, à s'écarter, à recevoir, à donner, à prendre, à laisser, à devoir, à soumettre, à accepter et s'offrir quoi qu'il arrive, composant ainsi une addition addictive dont le résultat est sa survie ? Ces questions n'en finissent plus. Il se tourne et souffle...

Décidément, ça n’avait pas été un problème d'amour, d'argent, de temps ou de vocation.

— La différence.

Nous nous battons pour être unique, mais lorsque ça devient le cas, nous nous entretuons. Il se souvient des premières chaleurs. Son père criait dans le salon; Nathaniel est le seul oméga !

Depuis la mort de son arrière-grand-mère maternelle et un autre de ses ancêtres dans les branches paternelles, il était effectivement le seul. C'est sa faute ! C'était sa faute à elle, à celle qui n'avait jamais vécu, celle que personne avait connu. Du jour au lendemain, ils la haïssaient tous.

— Pas moi...

Non, pour le petit, ce raisonnement n'avait fait aucun sens. Perspicace, il avait compris que ses parents le haïssaient lui, mais il est difficile de faire face à sa progéniture de cette façon, notamment lorsqu’on l’aime malgré tout. Il avait douze ans, quand il a commencé à se cacher pour une singulière raison. Sa famille était aisée. Les frères de son père étaient des Alphas, avec eux une compagnie de livraison par bateaux. L'un d'eux avaient même des idées pour ouvrir un vignoble.

C'est en travaillant sur les livraisons que le père de Nathan a pu rencontrer Marie Laporte, au Canada, car bien que l'argent soit partagé, sa figure paternelle restait que secondaire sur les exploits de ses frères et ne pouvait vivre sans travailler. C’est la tragédie du bêta, dirons-nous.

Nathaniel a grandi dans une maison isolée. Son vilain défaut l’avait empêché de continuer l’école, mais sa mère lui procurait des livres et des jeux de toutes sortes. À temps perdu, il a appris à être fonctionnel et indépendant. Tous les soirs, il devait promettre de rester fort, de ne jamais abandonner, d’être créatif, de voir des solutions même dans la pénombre la plus profonde et de…

— Elle le savait.

Un corps ivoire sans la moindre marque, un sourire sans trou et un regard fait de diamant. Elle ne l’avait pas gardé pour le protéger, elle n’avait fait que le préserver en le conservant entre quatre mur. Son fils était intact et puceau. Avec une éducation appropriée sur la philosophie, l’histoire, l’art, les mathématiques, les jeux de cartes, de dés et autres jeux sur plateau, l'oméga avait tout ce qu’il fallait pour distraire. Ainsi, à l’atteinte de sa majorité, il devint ce qu’il est encore aujourd’hui; esclave.

Enfant, il lui arrivait de polir les souliers de son père, action qu'il a fait dans le manoir par automatisme, en allant astiquer les ustensiles, poignées de porte, porte-chandelles, chaussures, ceintures, poignées de fenêtre et miroirs. Il était si bon à cette tâche que c'est devenu son emploi du temps, bien que le premier reste celui de satisfaire les maîtres.

— Je suis seul et je viens de rien.