Fyodor Kirsanov

Qualités : À la personne qui me lira, si vous voulez me connaître un peu mieux, je dirais que je suis une personne extrêmement honnête, je ne passe pas mon temps à tergiverser pour dire ce que j’ai au fond de ma pensée. Certains voient cela comme un défaut, pour ma part c’est une preuve de sincérité et de force.
Je suis également une personne joviale, je pense que la vie est bien trop courte et parfois morose pour se lamenter sur son propre sort. Rester positif, souriant et aller de l’avant, tels sont mes mots d’ordre.
Enfin, je dirais de moi que je suis curieux et cela depuis tout petit. Ma mère m’ayant instruit à bon nombre d’arts et de sujets ma curiosité est le point fort de mon caractère. Tout m’intéresse même jusqu’aux petits potins (même si je n’en suis pas toujours fier). Je suis tel le détective Sherlock Holmes curieux de tout savoir et tout connaître, qui ne néglige aucun détail.
Défauts : Maintenant que vous connaissez mes qualités il est évident que je ne dois pas négliger mes défauts. Tout d’abord, comme mon honnêteté peut être perçu comme une qualité et un défaut, mon indépendance peut être également vu sous ces deux angles. Pour la haute société russe, mon indépendance n’est pas très bien perçue pourtant j’ai toujours aimé faire les choses seul et à ma manière. Même si pour moi c’est une force, je dois bien admettre qu’un jour je vais devoir me séparer de cette indépendance que je chéris tant.
Je suis également une personne opportuniste, je ne suis qu’un être humain qui tente de survivre dans un monde injuste et méprisant. Je dois avant tout me protéger et aller là où l’herbe y est plus verte.
Mon dernier défaut, je dirais désinvolte, rien n’est plus important pour moi que la liberté et la légèreté même si encore une fois cela n’est pas au goût des nobles de notre cher Russie, demandez dont à mon père.

Préférences : Je suis un passionné des arts, littérature, musique, peinture rien n’est plus beau et pur que la représentation du monde au travers des arts. Je dois également avouer que j’ai une adoration pour les œuvres de Sir Arthur Conan Doyle et de son célèbre personnage Sherlock Holmes. J’apprécie peindre, essentiellement des paysages et jouer de la musique principalement du piano. Je suis passionné par l’occultisme, la spiritualité et tout ce qui touche au monde de l’invisible, il est excitant de découvrir des choses qui nous dépassent.
Antipathies : Je ne suis pas en accord avec la haute société russe, je n’aime pas l’autorité et encore moins dépendre de quelqu’un. Je ne supporte pas le manque de respect et j’ai horreur des personnes hypocrites et arrogantes.  

Taille : Ma taille est assez basique peut-être à la limite d’être en dessous de la moyenne pour un alpha. Mais prenez garde du haut de mes 1m81, je ne suis pas du genre à me laisser marcher sur les pieds.
Corpulence : Mon corps est plutôt athlétique, je ne suis pas un gourou du sport mais j’apprécie entretenir mon corps, vous connaissez la citation de Juvénal « mens sana in corpore sano », « un esprit sain dans un corps sain ».
Cheveux et yeux : Pour ce qui est de mes cheveux et mes yeux, j’ai tout récupéré de ma mère (en y pensant cela à peut-être également joué dans la relation avec mon père), je suis blond aux yeux bleus. Pour certains mon corps est d’une beauté qui me donne un atout, personnellement je me trouve plutôt quelconque, je dirais même dans la moyenne.
Signes distinctifs : Je n’ai à ma connaissance aucun signe distinctif à mentionner si ce n’est que ma mère dit à qui veut l’entendre que je suis le fruit de la perfection (honnêtement ma mère n’est pas très objective dans ses propos).
Style vestimentaire : Je dois vous avouer un secret, j’ai une petite passion secrète pour la mode et j’adore porter de somptueux costumes lors des grands événements. Sinon pour la vie de tous les jours, j’aime faire simple avec une chemise et un pantalon que je porte de façon décontracté. J’ajoute un gilet et un chapeau lorsque je dois sortir en ville. Je fais attention à ma façon de m’habiller sans me prendre la tête.

Un jour Léon Tolstoï a dit : « En matière de sentiment, le manque de logique est la meilleure preuve de la sincérité », notre vie est régie par des lois et des règles sociétales fondés sur une logique qui emprisonne chaque être dans une case prédéfinit, nous ne sommes que le reflet d’une logique humaine fondé par les puissants qui nous retire tout réel sentiment et toute sincérité, comme j’aime à l’appeler « l’hypocrisie mondaine », dont je me suis détaché. Mais si j’écris ces lignes ce n’est pas pour m’égarer en vous donnant un cours de morale psychologique et sociétal sur la condition humaine, à dire vrai ce n’est même pas mon domaine.

Commençons par le début ou comme je devrais l’écrire, cher journal, je suis né dans une famille noble de Russie. Le cinquième fils et dernier enfant de la fratrie du comte et de la comtesse Kirsanov. Né Alpha comme tous mes frères pour le bonheur de mes parents, mais récessif pour le malheur de mon père, heureusement mes frères aînés sont nés Alpha dominant. Mon père s’était toujours occupé de l’éducation de chacun de ses fils, pour ma part c’est ma mère qui s’est occupée de ma propre éducation. Encore aujourd’hui, je ne comprends guère comment ma mère a épousé mon père, ils sont si différents, lui est un homme froid, antipathique et calculateur alors que ma mère est si douce, bienveillante et aimante. Elle m’a toujours affirmé qu’elle l’avait épousé par amour, c’est le seul élément que je n’ai jamais compris chez ma mère. Elle m’a initié à la littérature, la philosophie, la sociologie, la théologie, l’histoire, l’histoire des arts, la peinture et la musique. Ma relation avec mon père était pratiquement inexistante, il n’avait jamais un regard ou un mot pour moi, j’étais l’erreur, le monstre de la famille né récessif. Mes frères quant à eux, ils étaient très protecteurs avec moi. J’ai toujours été très proche de mon frère aîné Anton, il est une véritable figure paternelle pour moi. Adolescent, il m’a appris le sens des affaires et de la diplomatie, pour lui il était important que je me prépare au monde de la noblesse russe. Sergueï et Léonid, mes deux frères nés avant moi, ils étaient également très proches de moi, ils m’ont appris à me battre pour que je sache me défendre et c’étaient toujours eux que j’allais voir si j’avais besoin de réconfort. Pavel, le cadet de la famille était plus froid et distant avec moi que les autres sans doute plus influencé par notre père mais ça ne l’a jamais empêché de montrer son côté protecteur envers moi. Être le petit dernier de la fratrie, c’est être le bébé de la famille que tout le monde veut protéger. Ma mère est la femme de ma vie, celle qui m’a dorloté, éduqué et aimé de toutes ses forces.  

À l’âge de 18 ans, je suis parti à Paris pour suivre des cours d’anthropologie et d’ethnologie au sein de l’université de Paris. J’avais lu quelques ouvrages sur ces sciences plus ou moins nouvelles mais qui avaient piqué ma curiosité. Aucun membre de ma famille n’avait des connaissances sur ces sujets alors je suis parti les étudier dans la capitale française. J’ai fait de nombreuses rencontres et j’ai découvert mon attirance pour les hommes. Depuis ce temps je suis toujours resté ouvertement gay même si malheureusement l’homosexualité n’est pas vue comme une bonne chose par tous. Je n’ai pas encore connu l’amour, j’ai eu des relations d’un soir et un peu petit copain mais rien de bien sérieux.

Durant mes années sur Paris, mes cours m’ont permis de découvrir une nouvelle passion, la spiritualité, l’occultisme, l’ésotérisme ou comme certains appels, les sciences occultes. J’ai intégré un groupe restreint de personnes au sein de l’université qui se regroupaient pour discuter spiritualité et occultisme. J’ai trouvé cela intéressant et encore une fois ma curiosité avait pris le dessus. Je vous rassure si vous lisez ces lignes, ce n’était en rien une secte, c’était plus comme un groupe de lecture, je suppose, je l’espère. Je crois que vous l’aurez compris, j’aime découvrir de nouvelles choses et d’acquérir des connaissances dans des domaines variés, je veux être plus qu’un simple homme, je veux me cultiver tel un jardin fertile.  

Il y a quelques mois je suis retourné sur le territoire de notre mère patrie pour assister au mariage de mon frère Pavel. C’était un moment de célébration, de partage et de retrouvailles surtout avec ma mère et mes frères. Tout le monde accepta mon homosexualité même mon père ce qui me surpris, jusqu’à ce qu’il commence à parler mariage avec un alpha dominant pour entretenir de nouvelles alliances, ce qui n’était pas forcément au goût de mes frères. Moi qui étais une erreur de la nature aux yeux de mon père, j’étais devenu une marchandise à marier à un alpha dominant d’une puissante famille pour ensuite me faire engrosser (pardonnez mon langage) pour préserver la lignée familiale, une lignée d’alpha bien évidemment. Malgré les festivités depuis mon retour, j’avais remarqué qu’ils me cachaient quelque chose. En réalité, mon père avait subi un investissement frauduleux et aujourd’hui ma famille est prise au piège par des soucis administratifs et juridiques qui mettent en péril nos finances et notre honneur. Mon père voulait se servir de moi en m’épousant à un alpha dominant d’une des familles influentes et puissantes de Russie pour sauver notre famille, mais mes frères et surtout Anton, étaient en désaccord avec cette solution préférant m’éloigner et me protéger des problèmes familiaux.

Mes frères et ma mère insistèrent pour m’envoyer au manoir Adamovitch afin de m’éloigner et de me préserver des problèmes familiaux. Mais mes plans personnels sont différents, je me dois de trouver un époux même si me retrouver lié à jamais à un autre alpha est la dernière chose que je veux, je dois le faire non pas seulement pour moi mais aussi pour sauver ma famille. Mon père à raison, j’ai autant de responsabilités dans cette famille et je dois tout faire même me sacrifier pour les sauver et les protéger.

Me voilà à écrire ces lignes dans un véhicule à destination du manoir que j’aperçois. Une immense bâtisse réputée pour sa diligente diplomatie mondaine. Je lis en ce moment même la correspondance de mon frère aîné qui me demande d’être prudent. J’écris ces lignes peut-être seront-elles les dernières à tâcher ce carnet de leur encre.