Ilya Osmanoğlu | Reckless

Qualités : Charismatique. Ce n’est pas en soi une qualité, mais pour quelqu’un comme lui, c’est sans doute l’une de ses facettes les plus positives. Calme, semi pacifique, ce n’est pas quelqu’un qui s’énervera rapidement. Il préférera observer de loin, ou de près, sans dire le moindre mot comme un félin camoufler dans son environnement jusqu’à ce que l’envie lui prenne de se prêter au jeu… ou de sortir les griffes. Attentif à ses heures, il appuiera sa joue contre son poing et vous écoutera parler tant vous le captiverez de vos mots, ou jusqu’à ce que l’ennui lui donne raison. Tactile et passionné, s’il ne peut s’exprimer correctement sur ses ressentis verbalement, il le fera d’une toute autre façon, avec ses mains et son corps, lorsque l'envie lui prend. Charmant bien que stoïque comme une statue, généralement poli, il n’a pas la langue de sa poche et n’hésitera pas à franchir les limites en disant bien franchement ce qui lui passe par la tête, quitte à sembler irrespectueux ou indiscret. Digne de confiance, les secrets sont bien les seuls choses qu’il gardera pour lui, étant beaucoup trop flemmard pour le drame, ayant apprit bien rapidement durant sa jeunesse et à ses dépends... Même si c'est surtout par paresse. Il sera parfois muni d’un discret sourire en coin si l’amusement se pointe, son regard brillant d’une curiosité qui ne rêve que d’être assouvie. Une curiosité qui peut facilement dévier et devenir malsaine, si la provocation s’y glisse à son tour.

Défauts : Prétentieux, arrogant à ses heures, insensible, nonchalant. Ce n’est pas un "défaut" à proprement parler, mais Ilya a énormément de mal à différencier les émotions, voir pratiquement incapable. Atteint d’alexithymique depuis sa naissance, une composante affective où les gens peuvent éprouver de la difficulté à partager leurs émotions, à y répondre et à les ressentir. Oh, il ne ressent pas rien, et il est loin d'être un idiot bien au contraire, son esprit est des plus vifs tout comme sa langue. Il peine simplement à identifier et encore plus à verbaliser ses émotions, ce qui le mit et le mettra continuellement dans des situations conflictuelles et parfois troublantes pour ses compères. C’est la même chose lorsque l’on parle de symptômes physiques. Il aura également du mal à identifier les signaux corporels internes de sa propre personne, réalisant les symptômes sans pouvoir comprendre ce qui se passe réellement dans son corps. Dans sa tête. Têtu, il peut prendre mal les refus, et même s'il ne dira rien sur le moment, son regard parlera pour lui, donnant froid dans le dos. Capable d'une grande indifférence qui peut se dévoiler brutal, il n'en fait qu'à sa tête, jouant avec le feu, curieux de s'y brûler par moment. "Non c'est oui".

En bref: C’est un être imprévisible, son comportement félin n’aidant en rien, il peut vous sembler joueur au premier instant, puis celui d’après il témoignera d’une lassitude phénoménale, et vice-versa. Si l’envie de se frotter contre vous lui prend, il pourra tout aussi bien vous prendre en chasse et vous offrir la peur de votre vie. Compliqué et si simple à la fois, bien qu’Ilya peine à comprendre le sens de l’amour et de l’affection, il ne se démontre néanmoins pas froid et distant avec ceux qui arriveront à se faire une place à ses yeux. Bien rapidement, le gros chat paresseux pourrait devenir protecteur, possessif de ses pelotes, et prêt à plonger ses crocs dans des jugulaires sans la moindre hésitation.

Préférences : Dormir sous les rayons du soleil et sentir la chaleur sur sa peau. Se faire servir du thé dès le lever du jour, avant même qu’il ne soit debout. Faire trempette en complètement nudité et passer beaucoup de temps dans l’eau. Les poires. Lire, apprendre sur tout et rien, malgré sa flemmardise. Étant polyglotte, en plus de la langue turque, il parle et comprend fluidement l’arabe, l’anglais, le français, l’italien, le russe, le serbe et le bulgare. Il est doté d’une mémoire absolue, ce qui lui facilite énormément l’apprentissage… même s’il ne l’applique pas sur tout, par choix ou manque d’envie.

Antipathies : Gaspiller sa salive. Il a horreur de répéter plusieurs fois. S’ennuyer, lorsqu’il termine de se prélasser il a souvent envie d’un divertissement, peu importe le genre. Embrasser, bien que ce ne soit pas tout à fait quelque chose qu’il déteste. Il préfère garder ses lèvres pour ses envies, et non pour démontrer cette "affection" qu’est l’amour, un concept qu’il ne comprend pas. Se faire presser et qu’on lui mette de la pression. Le genre de chose qui l’horripile et qui tourne souvent plutôt mal.

Taille & corpulence : 1m94 pour à peu près 95kg, imposant de stature et pourtant si élégant dans ses gestes, Ilya est très grand et fort. Il est bien difficile de passer à côté de lui sans le remarquer. Sa figure est athlétique, une silhouette élancé et flexible tout en étant fourni d'une bien bonne musculature bien loin d'être sous-développée, au contraire. Le grand félin peut remercier sa génétique même s’il aime s’entretenir de toute sorte de façon, nager étant l’une des choses qu’il aime le plus. Ça, et d’autres formes d’activités physiques. De larges épaules musclés, un torse découpé, vous devinerez qu'il n'y a presque pas une seule couche de gras sur ce corps sain et fort, possédant généralement une posture droite et fière… et parfois bien paresseusement étendue sur une méridienne. Un ventre plat et ferme, descendant sur une magnifique ceinture d’Apollon. Le creux de ses reins descendant sur la courbe rebondit d'un derrière fermes et bien constitué, le reste de ce corps masculin se poursuit sur des jambes bien raffermies et endurantes, des cuisses de fer et des jambes fuselées mais fortes. Parfaites pour les poursuites. Le pire dans tout ça ? Ilya est très beau et il le sait, et s’il doit faire abstraction de ce qui se passe dans sa tête pour le jeu de la séduction, il aime d’autant plus jouer du côté physique pour compenser.

Traits et cheveux : Les traits de l'alpha sont plutôt fins pour le grand mâle qu'il est, sans qu'il ne perde un soupçon de sa virilité. Ses yeux sont d’un doré brillant, qui tournent légèrement au vert très pâle et discret tout dépendant de l’éclairage, de son humeur ou de ses envies. Ils sont percutants, donnant l'impression qu'on y plonge sans pouvoir atteindre le fond, rehausser par une intensité hors du commun malgré le manque évident d'expression de son visage. Les yeux sont les fenêtres de l'âme, pas vrai ? Ses cils sont longs, étonnement épais et nombreux. Son épiderme doux à l'exception des quelques marques jonchant son corps, Ilya ne possède pratiquement pas de grains de beauté ou de taches de rousseur. Ses lèvres sont minces, ne se retroussant pratiquement jamais sous cet air neutre et nonchalant, elles abritent pourtant deux rangés de dents blanches et perlés si rarement dévoilés… sauf si l’envie de feuler ou de vous montrer ses canines effilées lui prend en guise d’avertissement. Un visage encadré par une longue et épaisse chevelure de jais qui descendent jusqu’au bas de son dos, caressant le creux de ses reins alors qu’il les laisse détachés pratiquement tout le temps.

Signes distinctifs : Ses oreilles sont percées, parfois décorées de boucle d'oreille de son pays d'origine, parfois dépourvues de tout bijoux. Les phéromones d’Ilya dégagent une odeur significative de muscade. Une odeur montante, poivrée et chaude, quelque peu sèche bien particulière et propre au mystère de l'alpha, celle-ci lui rajoute une touche d'élégance qui s'harmonise bien avec sa stature. Il aime jouer de sa forme hybride qu’il maîtrise à merveille, de par ses ongles tranchants et effilés ou bien de ses canines. Sa morsure est plus puissante, de par son aura de jaguar, le rendant particulièrement dangereux s’il décide qu’il en a assez de vos bêtises ou s’il a envie de croquer pour le plaisir.

Style vestimentaire : Bien qu’il soit en Russie depuis plusieurs années maintenant et qu’il ne crache pas sur la mode de l’époque, Ilya préfère néanmoins conserver les habits traditionnels de son pays d’origine. Des couleurs sombres, passant du vert foncé au noir, rouge ou bleu, des tissus soyeux et brillants aux nombreux motifs. Il n’est pas rare que dans ses appartements il ne soit vêtu que de simples peignoirs de soie dont il ne prend pas la peine de fermer complètement à part de sa taille jusqu’en haut. Sa tenue d’Adam reste et restera à tout jamais sa préféré, cela dit.

Ilya est né dans le royaume de Turquie une chaude journée d’été de Juin 1881. Bien qu’il poussa son premier cri de bambin naissant entre les murs du Palais, c’est pourtant dans la chambre d’une jeune oméga qu’il ouvrit les yeux pour la première fois, loin des yeux des sujets du palais puisque sa mère n’était qu’une courtisane parmi tant d’autre au sein du harem du Sultan. Un bébé fort, résistant, qui ne pleurait presque pas, se contentant la plupart du temps de regarder les gens avec ses grands yeux dorés. Le centre de l’univers de sa mère qui ne souhaitait que la meilleure des vies pour son bambin, comme toute mère dévouée et aimante. Quant à son père… Son père, le roi, contre toute attente, je le rejeta jamais. Contre ce que l’on peut croire d’un enfant né d’une oméga prostituée. Non pas qu’il fit acte de présence auprès de cet enfant de façon active, visitant surtout le harem pour les jeunes femmes et jeunes hommes qui s’y retrouvaient, mais Ilya piqua bien rapidement son intérêt. Bien plus que tout les autres enfants illégitimes qu’il eu avant lui.

Cet enfant possédait le même aura que lui, que la lignée royale de sang. Des jaguars, à l’exception que le sien était noir. Le hasard faisait bien les choses, dira-t-on. D’autant plus que l’enfant, en grandissant, se démontrait imprévisible, comme si rien ne l’affectait réellement. Mélangeant son manque d’émotions pour une force de caractère. Peut-être même qu’il retrouvait beaucoup de sa personne en cet enfant né hors mariage, directement de son harem, et que c’est la raison principale pour laquelle il décida de lui offrir une vie différente de tout les autres gamins qu’il avait pu engendré ailleurs que dans la couche royale. Chanceux, Ilya reçu une éducation hors normes, princière même si c’est une chose qu’il ne serait jamais, bourrée de privilèges, de richesses et de tout ce qu’il pouvait désiré. Oh, jamais il ne trouvera au même rang que ses demi-frères et demi-soeurs, les véritables héritiers du royaume, n’était même pas considéré comme un prince. Un bâtard royal, voilà ce qu’il était. Un enfant coincé entre deux mondes qui n’aura jamais sa place.

Si le roi l’avait prit sous son aile, ce n’avait pas nécessairement été le cas du reste de la famille royale. Non pas qu’il se faisait rejeter de ses pairs pas nécessairement parce qu’il est un enfant illégitime, mais plutôt pour sa particularité à sembler constamment de marbre, même pour un enfant très jeune, silencieux, à fixer comme un prédateur étudiant les moindres mouvements de ses proies autour de lui. Rendant les gens mal à l’aise par sa simple présence, et ce durant toute son enfance jusqu’à l’adolescence. Une adolescente rocambolesque, le jeune jaguar défiant toute l’autorité possible, débordant d’une frustration sans fin alors qu’il semblait incapable de mettre les mots sur ses émotions. Des émotions qu’il ne comprenait pas, incapable de les ressentir pleinement, de les exprimer aux autres. Un adolescent étrange qui passait le plus clair de son temps seul à lire dans son coin, caler sur une branche d’arbre, imprévisible comme tout. Si sa mère lui avait offert tout son amour et son père un encadrement princier, Ilya restait néanmoins une coquille vide de l’intérieur, distant malgré lui de tout ceux qui tentaient de s’approcher de lui, de tout ceux qui croyaient pouvoir percer le mystère de son blocage émotionnel pour rentrer chez eux bredouille, croyant que soit il était sur le chemin de la folie, défectueux, ou qu’il n’était qu’un mur impénétrable.

Les années passèrent, sa situation s’améliora quelques peu même si le malaise des gens via son caractère ne changea pas d’un poil. La puberté le frappa avec la force d’une tempête féroce, déclenchant des ruts, le dévoilant alpha. Dire que son père n’avait pas eu une lueur de fierté dans son regard devant ce fils non-destiné à la royauté serait un mensonge, ce fils qui devint rapidement très grand, très fort. Dangereux à ses heures, ayant fait un trait définitif sur le vide qu’il ressentait, ne se penchant que sur ses pulsions et envies du moment. Les gens finissaient soit par le craindre ou être entièrement envoutés par son physique qui lui donnait un avantage sur le côté émotionnel. Mais le résultat restait toujours le même : impossible de savoir ce qui se tramait dans sa tête, derrière ses yeux intenses et ce visage de marbre. Terrifiant. Magnifique. Sauvage. Un grand jaguar noir dans toute sa splendeur.

Rapidement dans l’âge adulte, son père le fit diplomate pour la Turquie, une façon pour lui de garder son fils auprès de lui et de ses autres enfants royaux sans pouvoir lui offrir le même destin. D’autant plus que c’était l’une des façon les plus surs de garder un oeil sur son tempérament, puisqu’il n’était pas rare qu’Ilya n’en fasse qu’à sa tête et que son ou ses partenaires quittent ses appartements émoustillés… ou en sang. Oui, il avait la morsure facile lorsque le jeu tournait à l’agacement, que ce soit sous forme humaine ou pire, sous forme animale.

La vie d’Ilya n’avait pas sa place entre les murs de ce palais, il n’y avait pas de réelles raisons à sa présence qui n’apportait qu’intensité et curiosité. Le temps viendrait où le roi disparaitrait et le jeune homme devra se débrouiller à sa façon, car rien ne disait que son demi-frère qui héritera du trône accepterait de le garder auprès du reste de la famille royale. Diplomate pour le roi de Turquie, il avait donc la chance de se déplacer hors de son pays, accompagné parfois de l’un des Princes héritiers, pour des raisons parfois politique, parfois non. Il n’était pas non plus rare qu’Ilya se déplace seul, à la demande de son père, se rendant plusieurs fois en Russie par exemple… avant de finalement se décider à y rester pour de bon. C’est dans le nord de la Russie, au sein du district de Tazovsky qu’Ilya se retrouva dans le grand Manoir des Adamovitch. Depuis cinq ans maintenant, il y est toujours installé en tant qu’invité, dans ses propres appartements, à guetter de ses yeux dorés la prochaine proie qui croisera son chemin.